Focus Group du Réseau européen de la PAC « Crop associations including Milpa and protein crops » (associations de cultures, y compris Milpa et protéagineux)

Le Focus Group du Réseau européen de la PAC sur les associations de cultures s'est penché sur la question suivante : « Comment intégrer les associations de cultures dans les systèmes de culture et les paysages agricoles existants afin d'accroître la résilience des exploitations et l'utilisation efficace des ressources naturelles tout en réduisant la dépendance à l'égard des intrants externes ?

Une analyse de la littérature et des rapports publiés a permis d'identifier au moins 90 types d'associations de cultures pratiquées dans les systèmes de grandes cultures, d'horticulture et d'agroforesterie à travers les zones pédoclimatiques d'Europe. Il s'agit d'associations de cultures traditionnelles ou redynamisées pour les systèmes actuels en Europe, ainsi que de nouvelles associations de cultures adaptées à l'évolution des conditions climatiques et du marché. Les exemples de bonnes pratiques comprennent la culture en bandes, les cultures de couverture, les cultures fourragères, les cultures protéiques intercalaires, les systèmes agro-silvo-pastoraux et l'utilisation des associations de cultures comme outil de « culture de précision ». Les associations de cultures sont perçues comme fournissant des services écosystémiques spécifiques, tels qu'une plus grande biodiversité et une amélioration de la lutte contre les nuisibles et de la fertilité des sols, bien que les impacts sur la qualité de l'air et de l'eau soient moins bien compris. Les résultats économiques sont incertains, bien qu'il soit souvent fait état d'une réduction des intrants agricoles, d'une meilleure stabilité des rendements et d'une plus grande efficacité de l'utilisation des terres, qui sont susceptibles d'accroître la rentabilité.

Les facteurs de réussite dans la mise en œuvre des associations de cultures comprenaient leur potentiel de réduction des intrants externes, de diversification de l'exploitation agricole, d'augmentation des revenus provenant des subventions, d'utilisation plus efficace des terres et de répartition de la charge de travail de l'agriculteur tout au long de l'année. Les obstacles agronomiques, économiques et sociaux à l'adoption des associations de cultures sont la complexité supplémentaire perçue de la gestion des systèmes de culture diversifiés, les coûts et la main-d'œuvre potentiellement plus élevés, et la réticence à investir des efforts lorsque les bénéfices sont incertains.

Parmi les pratiques ou mécanismes innovants permettant de surmonter les difficultés liées aux associations de cultures et d'en encourager l'adoption, on peut citer les nouvelles méthodes suivantes :