Actions de gestion pour l'amélioration du bien-être animal
Cette évaluation est réalisée dans le cadre du programme de développement rural 2014-2020 de la région Campanie et porte sur la mise en œuvre de la mesure 14 (bien-être animal) au cours de l'année 2020.
- Italy
- 2014-2022
- Sectorial impacts


Le but de l'évaluation est d'analyser la mise en œuvre et l'efficacité des interventions mises en œuvre en 2020 dans le cadre de la mesure 14 du PDR 2014-2020 pour l'amélioration du bien-être animal dans les élevages.
L'analyse a porté sur :
1) L'évaluation de l'efficacité de la mesure par rapport à ses objectifs.
2) L'identification des améliorations/adaptations potentielles de la stratégie d'intervention et des outils de mise en œuvre connexes. Cette analyse peut être adoptée au cours de la période de prolongation de deux ans (2021-22) du PDR et/ou utilisée dans la programmation de la politique agricole pour la période 2023-27.
L'évaluation est structurée autour de sept questions d'évaluation.
L'approche méthodologique combine l'analyse quantitative (statistiques, données de suivi, etc.) et l'analyse qualitative d'informations et d'opinions (consultation d'experts, enquêtes, études de cas sur le terrain, par exemple). Le travail effectué est organisé en quatre phases principales :
- Analyse quantitative des données secondaires (ex. système de suivi régional, données des statistiques officielles, etc.) des interventions et des bénéficiaires de la mesure 14.
- Présentation des interventions mises en œuvre dans le cadre de la mesure 14 et définition des sources/méthodes d'évaluation de leurs effets, sur la base de la contribution et du jugement d'experts.
- Enquêtes auprès des agriculteurs participant à la mesure 14 (y compris six études de cas d'exploitation) et analyse contrefactuelle.
- Interprétation globale des résultats des analyses et formulation de propositions d'amélioration, sur la base de la contribution et du jugement d'experts.
Les principales limites sont liées à la sélection d'un échantillon non aléatoire, qui a donné la priorité aux exploitations bénéficiant de deux ou trois (dans le cas des buffles) actions dans le cadre de la mesure 14, tout en privilégiant une action spécifique qui semble déterminer les changements majeurs dans la gestion du troupeau. Selon les évaluateurs et les experts consultés, ce choix méthodologique a probablement réduit la représentativité des échantillons. Il peut en résulter une surestimation des résultats positifs de la mesure 14 et une sous-estimation des problèmes de mise en œuvre qui ont empêché les exploitations moins structurées de participer pleinement à toutes les actions disponibles dans le cadre de la mesure 14.
En ce qui concerne la participation des agriculteurs à la mesure 14 (et à d'autres mesures du PDR), l'évaluation conclut que, par rapport à la région, la participation des élevages de buffles laitiers a été relativement élevée, suivie par celle des élevages de bovins laitiers. Ces derniers sont situés dans les zones de plaine des provinces de Caserta et Salerno, généralement de taille moyenne à grande, plus structurés et avancés du point de vue technique et de la gestion, et ils sont en contact avec des experts professionnels qui informent et orientent l'éleveur pour qu'il adhère à la mesure. La participation la plus élevée est observée dans le cas de l'action relative à la prophylaxie sanitaire avancée (action C), suivie par l'action concernant l'allaitement naturel des bufflonnes (action B), tandis que la participation à l'action axée sur les espaces minimaux (action A) est relativement faible. Cette dernière nécessite des conditions structurelles adéquates et entraîne des changements plus profonds dans la gestion des troupeaux. La participation des élevages de bovins/buffles, d'ovins, de caprins et de volailles situés principalement dans les zones de montagne, qui sont souvent plus petits et technologiquement plus faibles, est moins importante.
Ce « dualisme » dans la participation à la mesure est, en partie, la conséquence d'un manque de développement ou d'efficacité des activités d'information à l'égard des secteurs susmentionnés ou de typologies d'exploitations plus faibles et d'éleveurs moins bien informés.
L'évaluation conclut également que les bénéficiaires de la mesure 14 ne participent pas beaucoup aux autres mesures du PDR 2014-20. L'adéquation du soutien du PDR aux investissements matériels ou immatériels complétant la participation à la mesure 14 (en particulier pour l'action relative à l'espace minimum) n'est généralement pas prise en compte.
Concernant l'évaluation des effets de la mesure 14, les résultats des enquêtes ne montrent pas de changements significatifs dans la gestion des animaux et l'organisation du cheptel suite à l'adhésion à la mesure, notamment dans le cas de l'action C (prophylaxie sanitaire avancée). Des changements plus importants sont observés dans le cas des exploitations ayant adopté l'action B relative à l'allaitement naturel des bufflonnes et surtout l'action A concernant les espaces extérieurs minimaux, qui a touché une part plus faible des troupeaux de buffles et de vaches laitières.
L'opinion des agriculteurs sur l'efficacité des engagements en matière de promotion du bien-être animal et des conditions sanitaires est globalement positive. Les agriculteurs interrogés sont moins nombreux (environ 50 %) à juger « élevé » l'impact positif de la mesure sur la productivité et la qualité de la production.
Enfin, l'évaluation souligne que les experts consultés ont un jugement plus articulé et plus critique sur l'efficacité de la mesure. Le rôle « éducatif » joué par la mesure dans la sensibilisation des bénéficiaires au bien-être animal et l'introduction de nouvelles approches de gestion est reconnu. Toutefois, la mesure ne touche encore qu'un nombre limité de bénéficiaires :
- - la mesure ne concerne encore qu'un nombre limité d'exploitations, en particulier dans certaines typologies de bétail ou de territoires (impact régional réduit) ;
- - il manque une définition claire et partagée du concept de « bien-être animal » ainsi que du lien de causalité potentiel entre les actions proposées, le bien-être animal et la productivité du bétail ; et
- - il manque des méthodes et des outils pour évaluer l'efficacité des engagements liés aux objectifs de bien-être animal nécessaires pour justifier l'octroi d'un soutien public à la communauté et pour informer et guider les agriculteurs dans la gestion, l'amélioration et le développement de leurs entreprises.
Author(s)
Lattanzio KIBS
Ressources
Documents
Management actions for the improvement of animal welfare
(PDF – 2.54 Mo – 121 pages)