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Portail d'apprentissage - Comparaisons naïves de groupes

Les comparaisons de groupes naïves constituent une approche pragmatique pour évaluer l'impact des programmes lorsque le temps et les données sont des contraintes. Leur principale caractéristique est la simplicité de l'application, qui utilise des données facilement disponibles sans contrôles statistiques complexes.

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Principes de base

En bref

Une alternative pragmatique

Les comparaisons de groupes naïves, soutenues par des méthodes qualitatives, sont proposées comme une alternative pour l'évaluation des impacts. Elles peuvent servir de « solution rapide » lorsque l'on n'a pas le temps d'organiser une enquête en bonne et due forme ni de disposer de données de suivi pour utiliser un contrefactuel ou estimer les effets nets d'un programme au moyen d'une méthodologie statistique solide.

Dans cette technique d'évaluation, les données nécessaires sur les valeurs moyennes des indicateurs de résultats pour les unités ne participant pas à un programme sont généralement obtenues à partir de diverses enquêtes nationales ou de données nationales agrégées. L'approche repose sur l'hypothèse qu'en l'absence de programme, la valeur de l'indicateur de résultat des participants au programme serait la même que la moyenne d'un groupe composé à la fois de participants et de non-participants au programme. Toutefois, cela ne serait justifiable que si la performance d'un groupe de participants au programme (mesurée par n'importe quel indicateur d'impact arbitraire, par exemple le revenu, le bénéfice ou l'emploi) était identique à la performance d'un groupe composé à la fois de participants et de non-participants au programme (moyenne de la population).

Rapide et facile, mais avec prudence

Estimations naïves : avec cette approche, les groupes de comparaison sont généralement sélectionnés de manière arbitraire, ce qui conduit à des résultats quantitatifs statistiquement biaisés. Les évaluations utilisent parfois cette approche moins robuste, qui ne permet pas d'obtenir des connaissances aussi rigoureuses sur les effets directs et indirects d'un programme spécifique si elles ne disposent pas de suffisamment de données et de groupes de contrôle. Une estimation naïve implique l'application de méthodes basées sur des preuves insuffisantes ou des enquêtes ad hoc auprès d'un groupe de bénéficiaires, des opinions de responsables administratifs, etc. Ces techniques sont généralement inadaptées pour traiter de manière appropriée les questions considérées comme cruciales dans tout cadre d'évaluation quantitative.

Avantages et inconvénients

Avantages

Inconvénients

  • Facilité d'application, en particulier si des indicateurs de résultats existent ou peuvent être calculés à partir des données d'application.
  • Les effets nets ne sont qu'approximatifs.
  • Le biais de sélection n'est pas pris en compte.

Quand les utiliser ?

Les techniques de comparaison naïve peuvent être utilisées lorsque seules quelques unités participent à un programme et que, par conséquent, on ne s'attend pas à ce qu'il y ait des effets. Cette technique peut également être appliquée lorsqu'il n'existe pas de données sur les variables observables ou les instruments expliquant la participation au programme et les résultats, ni de modèles structurels appropriés ou d'autres approches de modélisation.

Les restrictions concernant l'interprétation des calculs basés sur cette technique simplifiée doivent être prises en compte, notamment en ce qui concerne l'ampleur d'un éventuel biais de sélection.

La technique peut être appliquée pour évaluer l'effet du soutien de la PAC sur l'évolution des valeurs des indicateurs d'impact énumérés dans le tableau suivant.

Indicateur d'impact du PDR Indicateur d'impact du plan stratégique relevant de la PAC
I.07 - Émissions de l'agriculture

I.10 - Émissions de gaz à effet de serre provenant de l'agriculture

I.14 - Émissions d'ammoniac provenant de l'agriculture

I.08 - Indice des oiseaux des terres agricoles I.19 - Indice des oiseaux des terres agricoles
I.09 - Agriculture à haute valeur naturelle (HNV)  
I.10 - Prélèvements d'eau dans l'agriculture I.17 - Indice d'exploitation de l'eau plus (WEI+)
I.11 - Qualité de l'eau

I.15 - Bilan brut des éléments nutritifs sur les terres agricoles

I.16 - Nitrates dans les eaux souterraines

I.13 - Erosion des sols par l'eau I.13 - Pourcentage de terres agricoles soumises à une érosion modérée et sévère des sols

Étape par étape

Étape 1 - Construire la moyenne de l'évolution des indicateurs de résultats pour les unités participant à un programme.

Étape 2 - Établir le « contrefactuel », qui est la moyenne correspondante de la zone NUTS 2 ou d'une autre zone plus large dans laquelle les unités participantes sont situées.

Étape 3 - Estimer un effet « net » en comparant la moyenne des participants (étape 1) au contrefactuel (étape 2).

Étape 4 - Appliquer la méthode naïve des doubles différences (DiD) si, à partir des données de suivi, l'évaluateur peut calculer les valeurs moyennes des indicateurs de résultats avant et après la mise en œuvre d'un programme.
 

Principaux points à retenir

  • Les comparaisons de groupes naïves constituent une méthode simple et rapide pour l'évaluation des impacts lorsque les données et le temps sont limités.
  • Il est préférable de l'utiliser dans des scénarios de programmes à petite échelle ou lorsqu'une analyse détaillée et solide n'est pas une priorité.
  • Malgré sa facilité d'application, elle présente des limites en termes de précision et de biais potentiels, ce qui la rend plus adaptée aux évaluations préliminaires qu'aux analyses détaillées.

Apprendre de la pratique

Pour en savoir plus

Publication - FAQ |

Assessing RDP Achievements and Impacts in 2019