Les résultats obtenus dans ce projet confirment la possible réduction de résidus quantifiables dans les vins par différents leviers. Tout d’abord, les leviers viticoles, par un accompagnement de conseillers, permettent à des structures types caves coopératives d’obtenir des charges quasi-nulles en résidus quantifiables (hors acide phosphonique). Ensuite les leviers œnologiques, peuvent être intéressants comme le lavage des baies de raisin à la vendange, tout en gardant à l’esprit que les résultats sont variables selon les molécules et les procédés de nettoyage utilisés et que peu de substances actives sont totalement éliminées par cette opération qui reste donc insuffisante dans le cadre d’un objectif d’absence de quantification de résidus dans les vins.. Le lavage en statique avec de l’eau acidifiée à pH 2,8, reste le procédé le plus efficace et présente une amélioration très significative par rapport à un simple lavage par immersion dans l’eau ou par brassage de l’eau. Certaines substances actives comme fluopyram ou pyrimethanil, contenues majoritairement dans la pulpe ne sont pas du tout impactées par ce procédé. D'autre part, en vendange mécanique, les risques de mouillages restent significatifs. L'élevage sur lies n'a pas montré d'impact sur l’adsorption et/ou le relargage des résidus. Enfin le levier biotechnologique, par l’utilisation des exopolymères bactériens, testés dans ce projet, révèle des résultats prometteurs et ouvre une alternative intéressante de réduction des résidus dans les moûts et les vins.