Idée inspirante : des programmes de formation pour stimuler l'entrepreneuriat lié à l'alimentation dans les zones rurales européennes
Améliorer les compétences pour réduire les inégalités et assurer la reprise économique ainsi qu'une croissance inclusive et durable à long terme dans les zones rurales en déclin démographique.
De nombreux pays européens connaissent une diminution importante de la population dans les zones rurales, ce qui entraîne des défis démographiques et économiques. Ces régions sont connues sous le nom « d'Empty Europe ». Mais il s'agit souvent d'endroits qui ont une riche histoire en matière de production alimentaire et de gastronomie. Le projet Erasmus+ SAGA a créé un programme de formation afin que les populations locales puissent capitaliser sur ce patrimoine, créer des emplois et rendre la zone rurale à nouveau attrayante.
Les populations rurales sont en déclin. Diana Pazaurek de la DDRIÜ (Agence régionale pour l’innovation du Transdanube, STRIA), qui coordonne le projet, explique : « La dépopulation est étroitement liée à des questions économiques telles que des taux de chômage élevés, des taux d'activité professionnelle faibles, des questions démographiques telles que le vieillissement de la population, l'émigration vers les zones urbaines, des taux de natalité faibles, et aussi à un manque de services publics ».
SAGA (Social And GAstronomic entrepreneurship in empty Europe) est un projet Erasmus+ qui s'est penché sur la reprise économique et la croissance durable à long terme de ces zones rurales touchées par le déclin démographique. Pour ce faire, les six organisations partenaires ont développé un programme de formation innovant spécifiquement destiné aux personnes vivant dans ces types de zones rurales. Le programme apporte un soutien à l'emploi et à la revitalisation des zones locales d'un point de vue économique et social. Il permet aux adultes des zones rurales d'acquérir ou d'améliorer leurs compétences pour créer une entreprise sociale liée à la gastronomie, à la production alimentaire ou au patrimoine culinaire. Selon Diana, « l'augmentation de la production de produits locaux, durables et de qualité permet de stimuler l'économie, d'attirer le tourisme et de favoriser le développement social, éducatif, économique et personnel des individus, ainsi que d'accroître leurs possibilités d'emploi ».
La cocréation, le partage mutuel et les compétences collaboratives constituent une part importante du programme. Diana explique : « L'aspect collaboratif de l'entreprise sociale est important — la coopération des entrepreneurs avec d'autres membres de leurs communautés locales et régionales augmente leur motivation et leur confiance et a un effet positif sur la survie de leurs entreprises ».
Le projet a contribué à accroître la création d'entreprises sociales collaboratives liées à l'alimentation dans les régions rurales participantes. Entre 2020 et 2022, les partenaires du projet ont travaillé avec 30 communautés locales dans cinq pays. Le cours de formation a été testé auprès de 117 personnes et, en conséquence, 198 plans d'affaires ont été créés.
En outre, le partage des connaissances et l'apprentissage mutuel qui ont eu lieu entre les partenaires pendant toute la durée du projet ont également permis d'accroître la base de connaissances et les compétences du personnel. Les partenaires ont pu renforcer leur position et leur compétitivité dans le domaine de l'éducation et de la formation, et de la consultance lorsqu'il s'agit d'offrir une assistance aux entreprises.
Les partenaires du projet diffusent largement le programme, en utilisant les guides de formation pour contribuer à la sensibilisation.
« Cette approche peut être transposée dans tout autre cadre de formation ou d'éducation dans lequel le besoin d'une entreprise sociale (collaborative) est manifeste. »
- Contact pour le projet : Diana Pazaurek pazaurekdiana@ddriu.hu