Évaluation du soutien sectoriel de la PAC
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- Chaîne d'approvisionnement alimentaire
- Plans stratégiques de la PAC
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- Impacts économiques
- Impacts socio-économiques
Découvrez comment le soutien sectoriel peut être abordé dans les évaluations de la PAC, que vous planifiez une évaluation spécifique du soutien sectoriel ou une évaluation d'un plan stratégique relevant de la PAC où le soutien sectoriel fait partie du champ d'évaluation en raison de sa contribution à un secteur ou à un objectif spécifique.
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Principes de base
En bref
Tous les États membres mettent en œuvre un soutien sectoriel, mais ils ne le font pas tous pour les mêmes secteurs ni avec les mêmes objectifs.
Le règlement (UE) 2021/2115 relatif aux plans stratégiques relevant de la PAC offre la possibilité de soutenir un large éventail de secteurs et d'objectifs divers par la conception d'un soutien sectoriel, permettant aux États membres d'utiliser le soutien sectoriel en fonction de leurs besoins spécifiques dans le cadre de leurs plans stratégiques relevant de la PAC (CSP).
Comme pour toutes les autres catégories d'interventions définies dans les plans stratégiques relevant de la PAC, il n'est pas obligatoire d'évaluer le soutien sectoriel de manière indépendante, bien que certains États membres puissent choisir de le faire. Parallèlement, il est très pertinent de prendre en compte le soutien sectoriel pour évaluer l'impact de la PAC par rapport à ses différents objectifs spécifiques. Le soutien sectoriel a été conçu pour répondre à tous les objectifs spécifiques de la PAC pour la période de programmation 2023-2027, bien qu'il vise le plus souvent à répondre aux objectifs économiques (objectifs spécifiques (OS) 1, 2 et 3).
Relation avec la PAC
La mise en œuvre d'un soutien sectoriel dans les secteurs des fruits et légumes, de l'apiculture et du vin est obligatoire, bien que les États membres ne produisant pas de vin ne soient pas concernés par ce soutien, et que le soutien sectoriel aux fruits et légumes ne soit pas mis en œuvre dans les États membres où aucune organisation de producteurs (OP) ne répond aux exigences de l'organisation commune des marchés (OCM) dans ce secteur. Avec la dernière réforme de la PAC, le soutien aux « autres » secteurs par le biais des OP a été inclus comme une nouvelle caractéristique. La liste des secteurs pouvant bénéficier d'un soutien est longue et plusieurs États membres ont choisi cette option.
Le soutien sectoriel peut être mis en œuvre par le biais de trois types d'interventions, qui diffèrent considérablement dans leur fonctionnement :
- Types d'interventions pour les secteurs des fruits, des légumes, de l'huile d'olive, des olives de tables, du houblon et des secteurs « autres ». Ce soutien est fourni à travers les programmes opérationnels aux OP et aux autres secteurs, aux coopératives et d'autres formes de coopération.
- Types des interventions pour le secteur du vin.
- Types des interventions pour les produits de l'apiculture
Dans les CSP, toutes les interventions prévues doivent être liées aux objectifs spécifiques de la PAC qu'elles visent à atteindre. En outre, pour les secteurs bénéficiant d'un soutien au titre des programmes opérationnels et pour le secteur vitivinicole, chaque intervention doit également être liée aux objectifs sectoriels définis dans le règlement relatif au plan stratégique (RPS). Par conséquent, lors de la conception des soutiens sectoriels, les États membres doivent poursuivre un ou plusieurs objectifs sectoriels en plus des objectifs spécifiques de la PAC.
Que faut-il évaluer ?
Les évaluations du soutien sectoriel peuvent être abordées de deux manières : soit i) les effets du soutien sectoriel sont appréhendés dans le cadre d'une évaluation plus large (par exemple, les impacts d'un CSP entier sont évalués par rapport à un OS/élément d'évaluation via une évaluation axée sur les objectifs), et/ou ii) une évaluation distincte du soutien sectoriel est entreprise, qui ne prend en compte que le soutien sectoriel et aucun autre type d'intervention. Une telle étude peut considérer l'ensemble du soutien sectoriel ou seulement certaines interventions (c'est-à-dire une évaluation axée sur les interventions) et examiner ses impacts par rapport à plusieurs OS/éléments d'évaluation/objectifs sectoriels ou ses effets sur les secteurs ciblés. Les deux approches ne s'excluent pas mutuellement, on peut choisir d'évaluer le soutien sectoriel selon les deux approches.
Le rapport thématique sur l'évaluation du soutien sectoriel dans le cadre de la PAC explique quand il est particulièrement pertinent (par exemple pour quels OS et éléments d'évaluation) d'inclure le soutien sectoriel dans le champ d'évaluation d'une évaluation axée sur les objectifs et comment le soutien sectoriel peut alors être abordé par rapport à ces éléments. Il fournit également des idées sur les cas où il peut être plus approprié d'entreprendre une évaluation spécifique du soutien sectoriel. En outre, il présente l'utilisation de différents critères d'évaluation (par exemple, Efficacité, Efficience, Pertinence et Cohérence) en relation avec l'évaluation du soutien sectoriel afin que le lecteur puisse adapter l'approche la plus pertinente pour ses circonstances propres.
Une fois que la portée de l'évaluation est claire, le cadre d'évaluation doit être développé en fonction des spécificités d'une étude particulière. Il suggère un ensemble de questions, de critères de jugement/facteurs de réussite (FoS) et d'indicateurs permettant de mesurer l'efficacité, l'efficience, la pertinence, la cohérence et/ou la valeur ajoutée des politiques. Le cadre d'évaluation peut guider l'ensemble du processus d'évaluation, de la planification et de la collecte des données à l'analyse et à l'établissement de rapports, en soutenant en fin de compte une prise de décision éclairée et une amélioration continue de l'élaboration des politiques.
Des exemples de cadres d'évaluation détaillés applicables aux éléments d'évaluation auxquels le soutien sectoriel a le plus souvent été destiné sont disponibles dans le rapport thématique, par exemple en ce qui concerne la gestion des risques (OS1), la compétitivité (OS2), la position des agriculteurs dans la chaîne alimentaire (OS3), les objectifs environnementaux et climatiques (OS4/5/6) et la connaissance (objectif transversal (OT)).
Aperçu des questions d'évaluation (QE) proposées et des facteurs de réussite par objectif spécifique/élément d'évaluation
OS1 - Soutenir un revenu agricole viable/gestion des risques
QE1 | Dans quelle mesure le soutien sectoriel a-t-il renforcé de manière concrète la résilience des exploitations agricoles face aux risques et assuré une prévention et une gestion efficaces des crises ? |
FoS1 | La résilience des exploitations s'est améliorée grâce à l'utilisation accrue d'outils sectoriels de gestion des risques. |
FoS2 | Les crises de marché ont été évitées et/ou gérées de manière adéquate grâce au recours au soutien sectoriel. |
OS2 – Accroître la compétitivité
QE1 | Dans quelle mesure le soutien sectoriel a-t-il contribué à accroître de manière concrète la compétitivité des exploitations agricoles/OP et à renforcer l'orientation vers le marché ? |
FoS1 | Les facteurs de productivité (par exemple, les rendements, les coûts, etc.) des exploitations agricoles/OP bénéficiant d'un soutien sectoriel se sont améliorés grâce à ce soutien. |
FoS2 | Les produits soutenus sont plus adaptés à la demande du marché grâce au soutien sectoriel. |
OS3 - Améliorer la position des agriculteurs dans la chaîne de valeur
QE1 | Dans quelle mesure les aides sectorielles ont-elles contribué de manière concrète à promouvoir les organisations de la chaîne d'approvisionnement ? |
FoS | La participation dans les OP a augmenté grâce au soutien sectoriel. |
QE2 | Dans quelle mesure le soutien sectoriel a-t-il contribué de manière concrète à accroître la valeur ajoutée pour les producteurs ? |
FoS | La valeur ajoutée des producteurs bénéficiant d'un soutien sectoriel s'est améliorée grâce à ce soutien. |
OS4 – Contribuer à l'atténuation/l'adaptation au changement climatique/aux énergies renouvelables
QE1 | Dans quelle mesure le soutien sectoriel a-t-il contribué de manière concrète à réduire les émissions de GES et à accroître la séquestration du carbone ? |
FoS | Les émissions de GES ont été réduites et/ou la séquestration du carbone a augmenté, sans augmentation des émissions de GES ailleurs, grâce au soutien sectoriel. |
QE2 | Dans quelle mesure le soutien sectoriel a-t-il renforcé de manière concrète la résilience et amélioré la capacité d'adaptation au changement climatique ? |
FoS | La résilience et la capacité d'adaptation au changement climatique ont augmenté grâce au soutien sectoriel. |
QE3 | Dans quelle mesure le soutien sectoriel a-t-il réellement encouragé la production et l'utilisation d'énergies durables et renforcé l'efficacité énergétique ? |
FoS | La production d'énergies renouvelables et l'efficacité énergétique ont augmenté grâce au soutien sectoriel. |
OS5 – Gestion efficace des ressources naturelles
QE1 | Dans quelle mesure le soutien sectoriel a-t-il favorisé le développement durable et la gestion efficace des ressources naturelles (eau, sol, air), y compris la réduction de la dépendance aux produits chimiques ? |
FoS | L'équilibre des nutriments s'est amélioré, les fuites de nutriments ont diminué, la consommation d'eau a diminué, les sols ont été préservés en réduisant le risque d'érosion et en augmentant la matière organique, l'utilisation et le risque de pesticides chimiques et l'utilisation de pesticides plus dangereux ont diminué grâce au soutien sectoriel. |
OS6 – Mettre un terme à l'appauvrissement de la biodiversité et inverser cette tendance
QE1 | Dans quelle mesure le soutien sectoriel a-t-il contribué de manière concrète à enrayer et à inverser la perte de biodiversité dans les terres agricoles et à préserver les habitats et les paysages ? |
FoS | La biodiversité liée aux terres agricoles s'est améliorée et la superficie couverte par les particularités topographiques a augmenté, grâce au soutien sectoriel. |
QE2 | Dans quelle mesure le soutien sectoriel a-t-il contribué à améliorer les services de pollinisation ? |
FoS | Le nombre de pollinisateurs domestiques et sauvages s'est amélioré ou stabilisé grâce au soutien sectoriel. |
OT – Favoriser la connaissance et l'innovation
EQ1 | Le soutien sectoriel a-t-il contribué de manière concrète au partage des connaissances entre les agriculteurs, leur permettant ainsi d'améliorer leurs connaissances et de mettre en œuvre des changements dans leurs pratiques ? |
FoS | Les agriculteurs modifient leurs pratiques agricoles après avoir participé à des programmes d'encadrement, de conseil et/ou de formation soutenus par des interventions sectorielles. |
Chaque cadre d'évaluation proposé se compose d'une ou plusieurs questions d'évaluation qui peuvent être posées. Celles-ci sont accompagnées de sources de vérification et d'indicateurs, y compris les sources de données pertinentes pour construire les indicateurs.
Exemple de cadre d'évaluation pour l'OS1, la QE1, le FoS1 et les indicateurs pertinents

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Le tableau montre un exemple de cadre d'évaluation pour l'objectif spécifique 1, y compris la question d'évaluation : « Dans quelle mesure le soutien sectoriel a-t-il renforcé la résilience des exploitations agricoles face aux risques et assuré une prévention et une gestion efficaces des crises ? » et y compris le facteur de réussite 1 : « La résilience des exploitations agricoles s'est améliorée grâce au soutien sectoriel ».
Dans la première ligne en vert, il y a des indicateurs qui ont été proposés en premier lieu sur la base des données que les États membres doivent déjà collecter par le biais du cadre de suivi et d'évaluation des performances (CSEP), y compris les données de suivi et évaluation (DSE). Dans les autres lignes en violet, il y a des données à collecter sur le terrain, tandis que la ligne en vert indique les données à collecter par l'intermédiaire des autorités de gestion.
Notez que les indicateurs ont été proposés principalement sur la base des données que les États membres doivent déjà collecter dans le cadre de suivi et d'évaluation et des performances (CSEP), y compris les données de suivi et d'évaluation (DSE) (les cases vertes dans le visuel). La collecte des données supplémentaires proposées pour créer les indicateurs est facultative (en jaune et violet dans le visuel ci-dessus).
Défis pour l'évaluation du soutien sectoriel et idées sur la manière de les surmonter
L'un des principaux défis de l'évaluation de l'appui sectoriel concerne l'attribution des changements observés. En particulier, lorsque l'on évalue l'efficacité de l'appui sectoriel spécifiquement plutôt que l'ensemble du CSP, les indicateurs du CSEP sont d'une utilité limitée. Il n'y a qu'un seul indicateur de résultat (IR) du CSEP, à savoir R.11 (part de la valeur de la production commercialisée par les organisations de producteurs ou les groupements de producteurs ayant des programmes opérationnels dans certains secteurs), auquel seul le soutien sectoriel peut être lié, car tous les autres IR se réfèrent aux résultats de plusieurs interventions. Par conséquent, bien que ces autres IR fournissent une source d'information précieuse pour évaluer la réalisation de l'effet sur le secteur proposé, il n'est pas possible d'isoler la contribution spécifique du soutien sectoriel de la contribution des autres interventions du CSP. En outre, si seul l'effet sur un certain secteur présente un intérêt, alors la contribution des autres interventions sectorielles hors du champ de l'évaluation devrait être supprimée.
De plus, comme les RI sont liés à plusieurs interventions, aucun objectif ou pilier n'est défini spécifiquement pour le soutien sectoriel et, par conséquent, il n'existe pas d'objectif quantifiable permettant d'évaluer l'efficacité du soutien sectoriel indépendamment de celle des autres interventions du CSP.
Le même problème se pose lors de la mise en relation des résultats avec les indicateurs d'impact du CSEP. Pour comprendre la contribution du soutien sectoriel à l'évolution d'un indicateur d'impact, il faudrait déduire les effets du soutien sectoriel par rapport aux autres interventions du CSP ou les effets externes au CSP. Cependant, cela est souvent très complexe à réaliser.
Pour y remédier, le rapport thématique contient plusieurs idées et recommandations. Parmi celles-ci, il est recommandé d'utiliser des informations et des données supplémentaires, permettant la création d'indicateurs complémentaires en plus des indicateurs énumérés à l'annexe I du RPS, ce qui permet de mieux isoler l'attribution, en particulier de l'aide sectorielle. Ces indicateurs complémentaires s'appuient sur des données supplémentaires — ou des données à un niveau plus granulaire — généralement collectées par les autorités de gestion ou mises à leur disposition. Bien entendu, il est également recommandé de collecter des données supplémentaires auprès des bénéficiaires ou des autres parties prenantes concernées par le soutien.
En outre, en raison de l'absence d'objectifs quantifiables pour le soutien sectoriel, il est recommandé d'évaluer l'efficacité de ce dernier en examinant de manière critique les améliorations dues à la mise en œuvre des interventions plutôt qu'en évaluant les progrès par rapport à un objectif quantifiable. Il serait utile de définir les types d'améliorations dès le début de l'étude afin d'éviter toute confusion pendant la phase de collecte des données.
Étape par étape
Étape 1 – Définir le champ d'application
La décision d'évaluer le soutien sectoriel séparément et/ou en tant que composante d'une évaluation plus large des objectifs spécifiques/éléments d'évaluation peut être guidée par les quatre critères généraux suivants :
- Les raisons pour lesquelles l'autorité de gestion entreprend l'évaluation.
Si l'on souhaite déterminer l'efficacité ou la pertinence de la conception du soutien sectoriel, une évaluation spécifique du soutien sectoriel est recommandée. Si la motivation de l'évaluation est de comprendre comment le soutien sectoriel se compare et complète d'autres politiques (au sein ou en dehors des CSP) par rapport à un ou plusieurs éléments d'évaluation/OS, l'option recommandée est d'inclure le soutien sectoriel dans une évaluation plus large des OS où tous les critères d'évaluation (c'est-à-dire Efficacité, Efficience, Pertinence et Cohérence) sont évalués et où le soutien sectoriel est examiné en parallèle avec les autres interventions contributives.
- La contribution potentielle du soutien sectoriel aux OS/éléments d'évaluation du CSP.
Elle peut souvent être identifiée à partir de la logique d'intervention du CSP lui-même, où les États membres ont lié les différentes interventions aux IR et aux OS. Cependant, la logique d'intervention est parfois définie de manière trop large pour les besoins de l'évaluation. S'il est considéré que le soutien sectoriel a le potentiel de jouer un rôle significatif par rapport à l'OS ou à l'élément d'évaluation, l'AG/l'évaluateur est encouragé à explorer le rôle du soutien sectoriel lors de l'évaluation de l'avancement vers les OS, même lorsque le soutien sectoriel n'était pas inclus dans la logique d'intervention du CSP.
- L'importance du soutien sectoriel et/ou du ou des secteurs soutenus.
Si un secteur bénéficiant d'un soutien sectoriel est considéré comme étant d'une importance significative par rapport au secteur agricole dans son ensemble, il peut alors être particulièrement approprié de procéder à une évaluation spécifique et distincte du secteur. Il en va de même lorsque l'allocation financière au soutien sectoriel dans le cadre du CSP représente une part importante des allocations financières globales, reflétant l'ambition accordée à ce type particulier d'intervention pour atteindre le ou les objectifs du CSP.
- Les besoins spécifiques identifiés pour le ou les secteurs bénéficiant d'un soutien sectoriel, ou d'autres particularités du ou des secteurs.
Il se peut que le ou les secteurs bénéficiant d'un soutien sectoriel aient été identifiés dans les CSP comme ayant des besoins spécifiques non couverts par les besoins généraux identifiés pour le secteur agricole dans son ensemble. Ou bien il se peut qu'un ou plusieurs secteurs soutenus présentent certaines particularités, par exemple en matière d'innovation, de gestion des risques, d'aspects territoriaux ou d'autres sujets propres à l'État membre en question, qui les distinguent des autres secteurs agricoles. Dans ce cas, cela peut également encourager une évaluation spécifique du ou des secteurs concernés.
Étape 2 - Concevoir le cadre d'évaluation
Le rapport thématique contient de nombreuses idées et propositions pour concevoir un cadre d'évaluation, en fonction de l'objectif et de l'orientation de l'étude.
Lorsque l'évaluation porte sur le soutien sectoriel dans le cadre d'une évaluation plus large, la conception du cadre d'évaluation complet de l'étude peut s'inspirer des orientations disponibles sur le site internet du Réseau européen de la PAC, et les cadres d'évaluation définis spécifiquement pour le soutien sectoriel dans le rapport thématique peuvent être utilisés pour compléter le cadre plus large défini pour l'évaluation dans son ensemble. Les évaluateurs et les AG peuvent choisir d'utiliser les cadres dans leur intégralité ou seulement certaines parties des cadres, en fonction des besoins et des circonstances de l'évaluation en question.
Lorsque l'évaluation porte spécifiquement sur le soutien sectoriel, plusieurs des cadres proposés dans le rapport thématique peuvent être combinés pour créer un cadre d'évaluation complet permettant d'évaluer différents éléments de l'évaluation en question. L'autorité de gestion/l'évaluateur peut choisir parmi les différentes options proposées, selon ce qui est jugé approprié dans l'État membre faisant l'objet de l'évaluation. Il peut être utile d'adapter légèrement les questions d'évaluation posées, ainsi que les facteurs de réussites et les indicateurs utilisés, à ces circonstances.
Étape 3 – Collecte des données pour l'étude
Les cadres d'évaluation proposés dans le rapport thématique contiennent des propositions d'indicateurs à utiliser, y compris les sources de données pertinentes ou les méthodes de collecte de données sous-jacentes à l'indicateur, qui peuvent servir d'inspiration. Dans la mesure du possible, il est proposé de s'appuyer sur les données déjà collectées par les autorités de gestion en raison des obligations de rapport à la Commission européenne.
Étape 4 – Analyse des données
L'évaluation des interventions sectorielles n'est pas différente de l'évaluation d'autres interventions similaires dans le cadre du CSP. Par exemple, les effets du soutien sectoriel à l'investissement dans le secteur des fruits et légumes devraient être évalués de la même manière que l'impact du soutien à l'investissement dans le cadre du CSP. La seule différence est que la population de référence est constituée des exploitations de fruits et légumes, ainsi que des bénéficiaires et des non-bénéficiaires de ce soutien spécifique. Cela implique que l'évaluateur peut appliquer les méthodologies d'évaluation présentées dans les lignes directrices du Réseau européen de la PAC sur l'évaluation des réalisations et des impacts du PDR en 2019 ou toute autre méthode crédible qui s'est avérée utile pour évaluer les impacts des interventions du CSP.
Étape 5 - Tirer des conclusions et formuler des recommandations
Comme pour toute autre évaluation, la dernière étape consiste à interpréter les résultats de l'évaluation pour tirer des conclusions et formuler des recommandations sur la manière d'améliorer la conception et la mise en œuvre du soutien sectoriel.
Principaux points à retenir
- Le règlement (UE) 2021/2115 relatif aux plans stratégiques relevant de la PAC offre la possibilité de soutenir un large éventail de secteurs et d'objectifs divers grâce à la conception d'un soutien sectoriel.
- Il n'est pas obligatoire d'évaluer le soutien sectoriel de manière indépendante, mais il est très pertinent de prendre en compte le soutien sectoriel pour l'évaluation de l'impact du CSP par rapport aux différents objectifs spécifiques de la PAC.
- Des exemples de cadres d'évaluation détaillés applicables aux éléments d'évaluation auxquels le soutien sectoriel a le plus souvent été conçu pour répondre sont disponibles dans le rapport thématique, par exemple en ce qui concerne la gestion des risques (OS1), la compétitivité (OS2), la position des agriculteurs dans la chaîne alimentaire (OS3), les objectifs environnementaux et climatiques (OS4/5/6) et la connaissance (OT).
- L'un des principaux défis de l'évaluation de l'aide sectorielle concerne l'attribution des changements observés, car la plupart des IR du CSEP ne permettent pas d'isoler la contribution spécifique de l'aide sectorielle de celle d'autres interventions du CSP.
- Il est donc recommandé d'utiliser des informations et des données supplémentaires, en plus des indicateurs énumérés à l'annexe I du RPS, pour aider à distinguer l'impact spécifique de l'aide sectorielle. Pour cela, les données déjà collectées par les autorités de gestion peuvent être utilisées, le rapport thématique contenant de nombreuses idées et inspirations à ce sujet.
Tirer les leçons de la pratique
- Commission européenne : Direction générale de l'agriculture et du développement rural. (2013).
Évaluation des mesures en faveur du secteur de l'apiculture : rapport final - Commission européenne : Direction générale de l'agriculture et du développement rural. (2022).
Synthèse des rapports d'évaluation des États membres concernant leurs stratégies nationales pour des programmes opérationnels 2013-2018 durables dans le secteur des fruits et légumes : rapport final - Commission européenne : Direction générale de l'agriculture et du développement rural. (2019).
Évaluation des mesures de la PAC appliquées au secteur vitivinicole : étude d'évaluation