Publication - Évaluation des États membres |

Étude sur les effets de l'érosion des sols et la gestion des sols, la conservation et le piégeage du carbone dans l'agriculture et la sylviculture

L'évaluation vise à déterminer la contribution à l'atténuation du changement climatique et à l'adaptation à celui-ci, y compris la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le renforcement du piégeage du carbone, ainsi que la promotion de l'énergie durable.

  • Poland
  • 2014-2022
  • Environmental impacts
Organic layer and topsoil of a Vertisol in a spruce forest

L'évaluation, commandée par le ministère polonais de l'Agriculture et du Développement rural et publiée en 2022, porte sur l'objectif spécifique 4 de la PAC : « contribuer à l'atténuation du changement climatique et à l'adaptation à celui-ci, notamment en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en renforçant le piégeage du carbone, ainsi qu'en promouvant l'énergie durable ».

L'objectif principal de ce rapport est l'évaluation des effets directs et indirects dans la préparation du programme de développement rural (PDR) 2014-2020 de 2015-2021. Plus précisément, cette évaluation vise à répondre aux questions suivantes :

  • Dans quelle mesure le PDR contribue-t-il à l'objectif de la PAC consistant à garantir une gestion durable des ressources naturelles et une action en faveur du climat ?
  • Dans quelle mesure les interventions du PDR soutiennent-elles la prévention de l'érosion des sols et l'amélioration de la gestion des sols ?
  • Dans quelle mesure les interventions du PDR soutiennent-elles la conservation et le piégeage du carbone dans l'agriculture et la sylviculture ?

Le principal critère d'évaluation est l'efficacité.

Le rapport combine des méthodes qualitatives et quantitatives (études documentaires, analyse descriptive et comparative, panel d'experts, statistiques descriptives, analyse statistique multivariée, analyse d'indices, analyse de tendances, méthodes contrefactuelles et analyse spatiale).

En ce qui concerne les limites, le principal défi a été la collecte de données sur les caractéristiques des sols, mais il y a également eu un manque de données de suivi sur les ressources en charbon stockées avant le début du programme. En outre, il a été difficile d'obtenir des données satellitaires en raison du nombre insuffisant d'images sans nuages.

En ce qui concerne la première question, le rapport conclut que :

  • La formation professionnelle et l'acquisition de compétences dans le domaine de l'environnement, ainsi que les services de conseil en matière d'environnement, peuvent influencer la prise de décision au sein de l'exploitation afin de maximiser l'aide fournie dans le cadre du programme de développement rural.
  • Les machines modernes consomment moins de carburant par hectare et les traitements mécaniques remplacent les traitements chimiques (par exemple les désherbeurs). Il est recommandé de poursuivre les investissements en faveur d'une fertilisation ciblée, minimisant les émissions et en conservant et séquestrant le carbone des sols.
  • Les mesures existantes du PDR n'ont pas suffisamment abordé le problème de la sécheresse agricole et des risques environnementaux qui y sont liés.
  • Il est difficile d'évaluer l'incidence du soutien aux zones défavorisées sur la gestion du climat et des ressources. Il est donc recommandé d'envisager des scénarios d'augmentation des engagements dans les zones défavorisées qui ont des effets environnementaux mesurables au-delà du maintien d'une production agricole durable, y compris un scénario d'interruption de l'aide aux zones défavorisées dans les régions de plaine.
  • Les experts du panel ont recommandé une légère augmentation du niveau de mise en œuvre de la mesure relative à l'agriculture biologique. Néanmoins, les résultats de l'analyse contrefactuelle indiquent que la mise en œuvre de la mesure pourrait avoir un impact négatif sur les sols.
  • Les résultats de l'analyse des émissions agricoles au niveau national indiquent toujours une tendance légère mais constante à l'augmentation des émissions. Pour réduire les émissions agricoles, il faudrait augmenter l'ampleur des effets sur le climat en étendant la superficie des terres agricoles sur lesquelles des pratiques de fertilisation précises sont appliquées.

En ce qui concerne la deuxième question de recherche :

  • Il n'y a pas de lien entre l'emplacement des mesures de protection des sols et des eaux et l'agriculture durable, d'une part, et l'intensification des processus d'érosion hydrique dans les montagnes et les contreforts et leur concentration dans certaines zones, d'autre part.
  • On soupçonne une connaissance insuffisante des principes de gestion anti-érosive chez les agriculteurs. Il est conseillé d'intensifier la diffusion des connaissances sur les pratiques de gestion anti-érosive et la formation/les conseils pour montrer les avantages d'une bonne gestion des sols.
  • L'analyse contrefactuelle n'a pas confirmé l'effet net des mesures sur la conservation des sols et de l'eau, l'agriculture durable et les zones défavorisées. Elle a indiqué un impact net négatif de la mise en œuvre de l'agriculture biologique, consistant en une réduction des niveaux de carbone dans le sol et en une augmentation de l'érosion.
  • Il est difficile d'évaluer l'impact du soutien aux zones défavorisées sur les sols. L'analyse contrefactuelle a indiqué une tendance à la baisse dans le pays en ce qui concerne le pH du sol et les stocks de carbone et de phosphore assimilable et n'a pas confirmé les effets nets de la mesure en faveur des zones défavorisées.
  • Les experts du panel ont recommandé une légère augmentation du niveau de mise en œuvre de la mesure relative à l'agriculture biologique. Toutefois, les résultats de l'analyse contrefactuelle indiquent que la mesure peut avoir un impact négatif sur les sols.
  • L'analyse contrefactuelle a indiqué des effets nets mixtes des paquets nature, consistant en une réduction de l'érosion et des niveaux de nutriments.

En ce qui concerne la troisième question :

  • La part des nouvelles forêts et des surfaces boisées est minime dans la structure de la surface agricole utilisée et, par conséquent, l'« objectif 5E » n'est pas mis en œuvre de manière adéquate. Plus de deux millions d'hectares de terres non déclarées dans le pays pourraient être boisés. Ce n'est pas le cas pour plusieurs raisons, par exemple la nécessité d'entretenir la forêt après la fin de l'engagement. En particulier, le boisement n'est guère pratiqué dans les environs des grandes villes, car les terres y sont considérées comme un investissement en capital.

Author(s)

Instytut Technologiczno-Przyrodniczy, Instytut Uprawy, Nawożenia i Gleboznawstwa

Ressources

English language

Evaluation on the environmental impacts of RDP 2014-2020

(PDF – 3.72 Mo)