Evolution du carbone organique dans le sol au Grand-Duché de Luxembourg
Dans le cadre du Programme de Développement Rural (PDR) pour la période de programmation 2014-2020, ce rapport vise à améliorer les connaissances sur les changements récents de la matière organique du sol, la base régionale actuelle du carbone organique du sol (COS) et les effets potentiels des pratiques de gestion sur les tendances futures du COS.
- Luxembourg
- 2014-2022
- Environmental impacts


Cette étude, publiée en 2020, est basée sur les données COS de 2012 à 2019 et vise à évaluer comment la teneur en COS a évolué en général au cours de cette période et si le PDR pourrait avoir affecté la qualité des sols.
Dans le cadre du PDR pour la période 2014-2020, la Commission européenne a demandé aux États membres de surveiller les effets des techniques agricoles respectueuses de l'environnement. Cette étude examine les effets de trois bonnes pratiques agricoles (BPA) appliquées sous les terres cultivées - cultures de couverture (CC), travail réduit du sol (TR) et prairies temporaires (PT) - sur l'évolution de la teneur en COS de la couche arable à court terme (depuis 2012).
Cette étude vise à explorer toutes les données COS disponibles dans le Grand-Duché de Luxembourg (GDL) afin d'améliorer la connaissance des changements récents dans la matière organique du sol, la base COS régionale actuelle et les effets potentiels des pratiques de gestion sur les tendances COS futures.
L'approche méthodologique adoptée est la suivante :
- Analyser la variabilité spatiale du carbone organique du sol (COS) dans les terres cultivées, les prairies et les vignobles dans l'ensemble du GDL en utilisant les observations de la base de données ASTA pour la période 2012-2019 ;
- Étudier l'évolution récente du COS dans ces trois types d'utilisation des sols ;
- Analyser l'impact de trois BPA sur la teneur en COS ;
- Étudier l'importance relative des covariables environnementales par rapport aux pratiques de gestion (BPA) sur la variabilité du COS dans les terres cultivées.
Les sources de données utilisées comprennent la base de données ASTA-SOC-LU (qui compile tous les résultats des analyses de routine effectuées pour les agriculteurs du GDL). L'étude s'appuie également sur le système d'information parcellaire (LPIS), le registre spatial du système intégré gestion et contrôle (SIGC), qui identifie et quantifie les terres agricoles afin de cibler les paiements de la PAC.
La plupart des limites de l'étude sont liées au manque de données pour prouver les hypothèses ou à un nombre insuffisant d'observations. De fait, pour plusieurs des hypothèses formulées dans l'étude, des données et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour les confirmer (par exemple, l'impact positif de l'augmentation récente de la température sur la minéralisation du carbone, l'augmentation de la productivité des sols des zones humides dans des conditions plus sèches et plus chaudes, etc.)
En ce qui concerne l'évolution du COS dans les terres cultivées, les prairies et les vignobles, l'évaluation conclut que : (1) dans les terres cultivées, le COS augmente de manière significative pour les associations de sols « Buntsandstein », « Grès de Luxembourg », « Dépôts de grès silteux » et « Argile lourde du Keuper » et diminue de manière significative pour les sols « Oesling » ; (2) dans les prairies, seuls les sols de l'association de sols « Autres » (principalement « Alluvions et colluvions ») présentent une différence significative (une augmentation) de la teneur en COS ; (3) dans les vignobles, la teneur en COS des sols des « Dolomites Muschelkalk » et de l'« Argile lourde du Keuper » diminue.
En ce qui concerne l'analyse de l'impact de trois BPA, l'évaluation souligne que : (1) les champs soumis aux BPA (indifférenciées) présentent une teneur en COS plus élevée que les champs témoins (pour huit des dix associations de sols) ; (2) les champs en prairie temporaire présentent principalement une teneur en COS plus élevée que les champs témoins, avec une différence positive significative détectée dans l'« Oesling », le « Grès de Luxembourg » et les « Autres » (principalement les « Alluvions et Colluvions ») ; (3) les champs gérés avec un travail réduit du sol présentent une teneur en COS plus élevée, mais aucune différence significative n'est détectée ; (4) les lots soumis au CC ne présentent que des teneurs en COS négatives ou équivalentes à celles des champs témoins.
Author(s)
Catholic University of Louvain
Ressources
Documents
Evolution of soil organic carbon in the Grand-Duchy of Luxembourg
(PDF – 6.16 Mo – 67 pages)