Analyse des coûts de participation aux régimes de qualité pour les produits agricoles et les denrées alimentaires

Afin d'améliorer le fonctionnement de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, d'ajouter de la valeur aux produits agricoles et de sensibiliser davantage les consommateurs aux produits fabriqués dans le cadre de régimes de qualité, la participation aux régimes de qualité alimentaire est soutenue par la mesure « Régimes de qualité pour les produits agricoles et les denrées alimentaires » (M03) du PDR estonien 2014-2020. L'aide est accordée aux agriculteurs qui participent à un seul régime de qualité pendant une période maximale de cinq ans après leur adhésion. Elle est accordée sous la forme d'un paiement annuel destiné à indemniser les agriculteurs des coûts permanents liés à leur participation au régime de qualité.

L'évaluation a porté sur la sous-activité M03 du PDR. Cette étude visait à cartographier les coûts permanents liés à la participation au programme de qualité « Zone de biosphère du programme pour le bœuf et l'agneau nourris à l'herbe » et à analyser les dépenses supplémentaires associées à la participation. Les résultats de l'analyse ont permis d'identifier le prix unitaire standardisé pour l'aide à la participation au programme de qualité. La zone géographique couverte était la zone de programme de la réserve de biosphère de l'archipel de l'Estonie occidentale.

Les méthodes utilisées ont été des enquêtes, des entretiens et des approches qualitatives et quantitatives. Les données recueillies par l'analyse documentaire concernaient les conditions de participation aux programmes de qualité alimentaire, les coûts associés aux méthodes de production obligatoires et leurs causes. L'ensemble des données recueillies par le biais de l'enquête a été complété par des données provenant du registre des animaux agricoles de l'Agricultural Registers and Information Board (également organisme payeur).

La détermination des coûts associés à la participation au régime de qualité alimentaire s'est appuyée sur l'identification des dépenses supplémentaires qu'un producteur doit engager par rapport à ceux qui ne participent pas au régime. L'identification des coûts supplémentaires s'est appuyée sur les résultats d'entretiens et d'enquêtes, ainsi que sur les évaluations d'experts-conseils effectuant des contrôles. Les spécificités de la production et les coûts liés aux exigences de qualité ont été pris en compte au cours de ce processus.

Les conclusions de l'étude indiquent que les coûts de participation au régime de qualité alimentaire sont déterminés sur la base des réglementations et des exigences définies dans le régime, auxquelles les participants doivent se conformer. Les entretiens et les résultats de l'enquête réalisés pour l'évaluation ont révélé que les principales dépenses supplémentaires découlent du respect des exigences en matière de bien-être animal. Les animaux doivent avoir accès toute l'année à un espace extérieur. Les coûts de pâturage et de collecte du fourrage augmentent également, car le régime de qualité alimentaire stipule que le pâturage doit avoir lieu dans des habitats semi-naturels ou des prairies permanentes. La majeure partie du fourrage hivernal doit également être récoltée dans ces zones. En fonction des caractéristiques des zones de pâturage, des races appropriées doivent être choisies pour l'élevage. Par conséquent, les coûts spécifiques à la race liés à l'élevage et aux soins de ces animaux sont également comptabilisés. En outre, les animaux doivent faire l'objet d'un contrôle parasitaire plus fréquent afin de garantir la qualité de la production. Toutefois, les coûts annuels d'inspection ont constitué la dépense la plus importante liée à la participation au régime de qualité alimentaire.

L'évaluation a démontré qu'il est important d'indemniser les agriculteurs pour les coûts liés à la participation à un programme de qualité. Le rôle du PDR dans le soutien à la participation a généralement été jugé important. De surcroit, le rapport a noté que ce type de soutien encourage également la coopération locale entre les éleveurs. Sans soutien, il est difficile de créer et de maintenir des initiatives de collaboration.