Rapport annuel d'évaluation 2022 du PDR des Marches

L'étude est réalisée dans le cadre du service d'évaluation indépendante du Programme Développement Rural (PDR) 2014-2020 de la région des Marches, couvrant la période 2016-2022.

Le champ d'application de l'évaluation est l'approche LEADER et la méthodologie appliquée pour l'auto-évaluation des GAL. L'objectif est donc de valider la méthodologie d'évaluation de l'efficacité et de la valeur ajoutée de la stratégie de développement local (SDL).

L'approche méthodologique est qualitative et introduit un modèle expérimental défini grâce à la participation et à la consultation de tous les GAL. Les principales sources de données étaient des fiches d'auto-évaluation remplies par les GAL et structurées en questions d'évaluation, critères de jugement, preuves à l'appui de l'évaluation du jugement (indicateurs) et jugement synthétique.

En ce qui concerne les limites, il n'y a pas eu de collecte ou d'utilisation de données, ce qui serait très important pour éviter les jugements autoréférentiels. Le personnel des GAL, le temps et les ressources à consacrer à l'auto-évaluation étaient limités. En outre, la participation des parties prenantes locales n'a été envisagée par aucun GAL à ce stade de leurs activités. La plupart des GAL ont éprouvé des difficultés à passer d'une approche informelle et discursive à une approche analytique et précise de l'évaluation.

Les conclusions sont extraites des réponses aux questions d'évaluation formulées dans les formulaires d'auto-évaluation des GAL. En ce qui concerne la mesure dans laquelle la structure technique peut remplir ses fonctions efficacement, les GAL ont souligné que le fardeau administratif s'est considérablement alourdi au cours de cette période de programmation. Cela concerne en particulier les tâches supplémentaires exigées par l'organisme payeur au détriment de l'engagement des parties prenantes sur le territoire. Les GAL peuvent souvent compter sur les compétences « légères » de leur personnel, mais sont déficients en ce qui concerne les compétences « lourdes ». Ils partagent le besoin de journées de formation plus spécifiques pour le personnel interne concernant les procédures afin d'internaliser les compétences manquantes et de rendre la mise en œuvre de la stratégie plus efficace et plus rapide.

En ce qui concerne la mesure dans laquelle le menu des instruments disponibles (par exemple, les opérations éligibles et la spécificité) est adéquat pour atteindre les objectifs stratégiques de la SDL, les GAL estiment que le choix effectué au niveau régional a limité leur capacité à répondre aux besoins locaux. Le degré de liberté accordé aux GAL, même en ce qui concerne la possibilité d'adapter les conditions d'éligibilité et les critères de sélection, semble trop limité. Les GAL semblent incapables de diversifier leurs actions et leurs appels au-delà des appels ordinaires du PDR.

En ce qui concerne la mesure dans laquelle la mise en œuvre de la stratégie génère une valeur ajoutée de LEADER, les GAL qui se situent presque entièrement dans une zone sismique mettent en évidence la concurrence avec d'autres fonds. Cela s'applique en particulier au plan national de résilience et de redressement, qui prévoit des procédures simplifiées, moins de documentation et un soutien non remboursable.

Des rapports ont également été rédigés sur le lien entre le partenariat et la structure technique des GAL et sur la manière dont cela influence le processus de mise en œuvre de la stratégie sur le terrain. En ce qui concerne le partenariat, les GAL notent qu'il joue encore un rôle marginal dans la mise en œuvre du PDR.

Pour conclure, en ce qui concerne l'évaluation des projets locaux intégrés, les GAL sont constamment informés de toutes les activités connexes et de tous les problèmes à résoudre. Cela est dû, avant tout, à une collaboration harmonieuse avec les facilitateurs, qui semblent avoir acquis une position importante au sein de la planification locale.