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project - EIP-AGRI Operational Group

Cultivating an Innovative and Collective Biodiversity in Nouvelle-Aquitaine
CUBIC : Cultiver Une Biodiversité Innovante et Collective en Nouvelle-Aquitaine

Completed | 2018 - 2021 France
Completed | 2018 - 2021 France
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Objectives

Work on cultivated biodiversity and farmers's seeds started in 2001 on the territory ex-Aquitaine. Many initiatives have emerged from these firs actions, but erosion of cultivated biodiversity increases and the urgency to work on this issue is still relevant today.


Goals :


- General: Develop collective dynamics of participatory selection of farmers's seesds at the origin of products with high added value, with strong territorial identity, in an agroecological approach.


- Operational: Study and develop collective projects "from seed to plate". 


Objectives

Le travail sur la biodiversité cultivée et les semences paysannes a démarré en 2001 sur le territoire de l'ex-Aquitaine. De nombreuses initiatives ont émergé de l’essaimage de ces actions, mais la biodiversité cultivée connait une érosion sans précédent et l'urgence de travailler sur cette question est toujours d'actualité.


Objectifs du projet :


- Général : Développer les dynamiques collectives de sélection participative de variétés paysannes à l’origine de produits à haute valeur ajoutée, à forte identité territoriale, dans une démarche agroécologique.


- Opérationnel : Etudier et développer des projets collectifs «de la graine à l’assiette».


 


Activities

> Participatory plant breeding : experiments by family of plants (fodder, vegetables, corn, sunflower, straw cereals), experiments by thematic (selection, varietal creation, etc.), development of digital tools for participatory science, etc.


> Economic valuation of farmers's seeds and support for sectors: inventory, animation of collectives, development of partnerships, consumer awareness.


> Definition of modes of organization: Description of modes of organization of the project, construction from the perspective of the commons ...


> Steering and communication: web page, publication, videos, articles, closing day. 


Activities

>Sélection participative : expérimentations par famille de plantes (fourragères, potagères, maïs, tournesol, céréales à paille), expérimentations par thématiques (sélection, création variétale...), développement d'outils numériques de sciences participatives…


>Valorisation économique des semences paysannes et accompagnement des filières : état des lieux, animation de collectifs, développement de partenariat,  sensibilisation des consommateurs.


>Définition des modes d’organisation : Description des modes d'organisation du projet, construction sous l'angle des communs...


>Pilotage et communication : page web, publication, vidéos, articles, journée de clôture.





 


Contexte

Le développement de la biodiversité cultivée constitue aujourd'hui un enjeu sociétal majeur avec une très forte diminution du nombre de variétés cultivées et de leur diversité génétique. Un fort engouement émerge pour les semences paysannes, pouvant s'expliquer par la crise que traverse l’agriculture.


La littérature et les expériences de nombreux collectifs travaillant sur les variétés populations, convergent pour montrer que la culture en AB et/ou agroécologique, et la transformation en pain ou produits de qualité, nécessitent un peuplement diversifié (populations / mélanges)  présentant une composition adaptée selon le contexte et les objectifs. Un tel déploiement de diversité cultivée dans les fermes nécessite un changement du rôle des agriculteurs et des acteurs de la filière, vers une implication forte dans la gestion dynamique à la ferme de cette diversité. Cette gestion est nécessairement collective afin de faire circuler les semences et de partager les connaissances et savoir-faire.  Ces enjeux ont croisé depuis plus de 15 ans les initiatives de collectifs locaux qui s’impliquent dans la gestion et la sélection de la biodiversité cultivée. Dans des approches participatives avec des équipes de recherche, ils ont déjà développé beaucoup de connaissances et de méthodes utiles et adaptées au travail de gestion dynamique à la ferme.


Ces travaux restent toutefois encore disséminés au sein des multiples collectifs, et ne sont pas toujours accessibles. Le projet vise à capitaliser sur les connaissances et expériences existantes au sein des partenaires et au-delà pour proposer des stratégies de gestion collective innovantes et appropriables par tous afin de pérenniser ces démarches basées sur la biodiversité cultivée.


Additional information

Ce travail est innovant car il permet :


- l’innovation sociale : elle fait travailler en réseau différents métiers, on retrouve ici le principe de recherche multi-acteurs et transdisciplinaire.


- l’innovation technique : l’innovation est en réalité au cœur même de l’objectif de gérer collectivement la biodiversité cultivée, soit cette conservation in-situ de semence en réseau, hors des circuits conventionnels. »





Aspects innovants du projet :


„ Innovation organisationnelle


„ Filière collective avec forte valeur ajoutée


„ L’agriculteur au centre du projet (logique ascendante - bottom-up et construction chemin faisant)


„ Aspects techniques et sociaux imbriqués


„ Objet central (semences) comme point fédérateur et rassembleur, au-delà des modes de productions (bio vs conventionnel) et des opinions politiques et rattachements syndicaux


„ Variétés évolutives dans le temps et adaptables aux conditions pédoclimatiques des territoires


„ Organisation d’une sélection résiliente, basée sur un réseau d’acteurs solidaires et aux compétences complémentaires


„ Innovation sociale numérique pour l’acquisition et la transmission de la connaissance.


Further details
Main funding source
Rural development 2014-2020 for Operational Groups
Rural Development Programme
2014FR06RDRP072 France - Rural Development Programme (Regional) - Aquitaine
Location details
Main geographical location
Dordogne
Other geographical location
Vienne, Landes

€ 498598.55

Total budget

Total contributions from EAFRD, national co-financing, additional national financing and other financing.

Contacts

  • AGROBIO PERIGORD

    Project coordinator

  • 1001 Semences Limousines

    Project partner

  • ALPAD (Association Landaise de Promotion de l'Agriculture Durable)

    Project partner

  • BLE (Biharko Lurraren Elkartea)

    Project partner

  • CBD (Cultivons la Bio-diversité en Poitou-Charentes)

    Project partner

  • CETAB (Centre d'Etude Terre d'Acceuil des Blés)

    Project partner

  • INRAe (Lusignan, URP3F)

    Project partner

  • INRAe (Moulon, DEAP)

    Project partner

  • ITAB

    Project partner

  • Réseau Semences Paysannes

    Project partner

  • UPPA, CNRS, UMPR Passages

    Project partner

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3 Practice Abstracts

AgroBio Périgord has been working on population sunflower varieties since 2003. Its Maison de la Semence makes reproducible, royalty-free population sunflower varieties available to farmers interested in this crop. In 2019, lots of sunflowers were distributed to 11 farmers across France, and in 2020, 20 farmers received lots of sunflowers from the Maison de la Semence de Dordogne. The association is also working on observing the agronomic characteristics of these varieties. However, they are still struggling to find an outlet on farms that are used to working with cooperatives to sell their harvests. The main reason for this is that many cooperatives only accept oleic sunflower varieties, whereas the population varieties are all linoleic sunflowers. These two projects have encouraged AgroBio Périgord to continue working on population sunflower varieties. To date, two population varieties have been widely distributed to farmers looking for peasant sunflower seeds: Elena and Issanka. In 2020, the Maison de la Semence wished to observe new sunflower varieties and therefore called on the Centre de Ressources Biologiques in Toulouse. Unfortunately, the seed shipments managed by INRAE could not be carried out due to confinement, but this project remains on course for 2021. A varietal showcase of 6 varieties was nevertheless planted in 2020 with varieties from the Maison de la Semence de Dordogne. Phenotypic, earliness, yield and oil content measurements were carried out to characterize the different varieties.


AgroBio Périgord travaille sur les variétés de tournesol population depuis 2003. Sa Maison de la Semence met en effet à disposition des variétés de tournesols populations reproductibles et libres de droit aux agriculteurs intéressés par cette culture. En 2019, c’est auprès de 11 agriculteurs de toute la France que des lots de tournesols ont été diffusés et en 2020, 20 agriculteurs ont reçu des lots de tournesols par la Maison de la Semence de Dordogne. L’association travaille aussi à l’observation des caractéristiques agronomiques de ces variétés. Cependant, elles ont encore du mal à trouver un débouché sur les fermes qui ont l’habitude de travailler avec les coopératives pour écouler leurs récoltes. La principale raison réside dans le fait que de nombreuses coopératives acceptent uniquement des variétés de tournesol oléique, or les variétés populations sont toutes des tournesols linoléiques. Ces deux projets ont conforté AgroBio Périgord pour continuer à travailler sur les variétés de tournesol population. Jusqu’à présent deux variétés populations sont largement diffusées aux agriculteurs en recherche de semences paysannes de tournesol : Elena et Issanka. En 2020, la Maison de la Semence a souhaité observer de nouvelles variétés de tournesols et a donc fait appel au Centre de Ressources Biologiques de Toulouse. Malheureusement les envois de semences gérés par l’INRAE n’ont pas pu être effectués en raison du confinement, mais ce projet reste d’actualité pour 2021. Une vitrine variétale de 6 variétés a malgré tout été implantée en 2020 avec des variétés de la Maison de la Semence de Dordogne. Des mesures phénotypiques, de précocité, de rendement et de taux d’huile ont été menées pour caractériser ces différentes variétés.


The association Cultivons la Bio-Diversité en Poitou-Charentes (CBD) has historically worked on corn, straw cereals and vegetables. The creation in 2017 of a GIEE "Maison de la semence paysanne Poitou-Charentes" (Poitou-Charentes peasant seed house) enabled us to carry out a general assessment of the use of peasant seeds and to gather data on their use and on the self-production of seed among members. Individual surveys highlighted the value of working with farmer seeds for forage crops. This experience and, more broadly, this collaborative on-farm breeding project raises a number of questions. It also provides answers to essential questions that were not initially raised. Some participants were confronted with the difficulties of self-production of seeds on the farm. Not all trials were a success, due to climatic conditions, the quality of the seeds collected, but also the ability of some to make a concrete commitment to harvesting seeds on their farm. In addition to having to acquire new tools, for some self-production implies the acquisition of practical, informal and intuitive knowledge, enabling them to seize the moment to harvest. Added to this are time constraints and the need to "sacrifice" a hay harvest in order to obtain seeds, all the more so as repeated droughts in recent years have limited the availability of seeds. 


L’association Cultivons la Bio-Diversité en Poitou-Charentes (CBD) travaille historiquement sur le maïs, les céréales à paille et les potagères. La création en 2017 d’un GIEE « Maison de la semence paysanne Poitou-Charentes » a permis de réaliser un bilan général de l’utilisation des semences paysannes et de rassembler les données sur leur utilisation et sur l’autoproduction de semence chez les adhérents. Des enquêtes individuelles ont alors mis en évidence l’intérêt d’un travail sur les semences paysannes de plantes fourragères. Cette expérience et, plus largement, ce projet collaboratif de sélection à la ferme soulève plusieurs interrogations. Il apporte aussi des pistes de réponses pour des questions essentielles qui ne se posaient pourtant pas initialement. Certains participants ont pu se confronter aux difficultés de l’autoproduction de semences en ferme. Les essais n’ont pas tous été un succès du fait des conditions climatiques, de la qualité des graines rassemblées, mais aussi de la possibilité de certains à s’investir concrètement dans une démarche de récolte de graines sur leur ferme. En plus de devoir acquérir un outillage nouveau, l’autoproduction implique pour certain l’acquisition d’un savoir pratique, informel et intuitif, permettant de saisir le moment pour récolter. A cela s’ajoute des contraintes de temps et la nécessité de devoir « sacrifier » une récolte de foin pour obtenir des graines, d’autant que des sècheresses répétées ont limité ces dernières années la production fourragère.


Faced with the rise of environmental concerns, the questioning of the agricultural model put in place during the second agricultural revolution (Tilman) and the controversies surrounding GMOs, farmers' seeds have gradually emerged, since the beginning of the 21st century, as key elements in the development of alternative agricultural models. Indeed, while they promote farmer autonomy, they also lead to a rethinking of production systems, often on a global scale, and provide answers to global challenges (notably adaptation to climate change and preservation of biodiversity). In France, this dynamic led in 2003 to the emergence of a network, the Réseau Semences Paysannes (RSP), aimed at defending farmers' fundamental rights to their seeds and building a collective alternative to industrial varieties. Driven by the desire to "reappropriate the choices and know-how involved in the technical work of sowing seeds", in reaction to the post-war trend towards outsourcing seed management, this network has put the issue of farmers' seed management back on the public agenda.


Face à la montée des préoccupations environnementales, à la remise en cause du modèle agricole mis en place lors de la seconde révolution agricole (Tilman) et aux controverses autour des OGM, les semences paysannes sont progressivement apparues, à partir du début du XXIème siècle, comme des éléments clés pour penser le développement de modèles agricoles alternatifs. En effet, si elles favorisent l’autonomie des agriculteur.trice.s, elles amènent aussi à repenser, de façon souvent globale, les systèmes de production et apportent des réponses à des enjeux globaux (adaptation au changement climatique et préservation de la biodiversité notamment). En France, cette dynamique s’est notamment traduite en 2003 par l’émergence d’un réseau, le Réseau Semences Paysannes (RSP), visant à défendre les droits fondamentaux des paysans sur leurs semences et à construire une alternative collective aux variétés industrielles. Porté par la volonté de se « réapproprier les choix et les savoir-faire liés au travail technique de la semence », en réaction au phénomène d’externalisation de leur gestion, qui s’est accentué après-guerre, ce réseau a permis de remettre sur la scène publique la question de la gestion des semences par les agriculteur.trice.s.