Examen du programme irlandais de données génomiques bovines 2015-2021
- Évaluation
- Chaîne d'approvisionnement alimentaire
- Productivité agricole
- Développement durable
- Évaluation
Depuis 2015, l'Irlande a mis en place un « programme de données génomiques bovines ». À la suite d'une précédente étude réalisée en 2019, l'analyse actuelle vise à mettre à jour les résultats précédents, qui ont mis en évidence des avancées positives par rapport aux objectifs, et à informer tout nouveau programme potentiel conçu pour la prochaine PAC.
- Ireland
- 2014-2022
- Environmental impacts


Le programme de données génomiques bovines (BDGP) fait partie du programme irlandais de développement rural (RDP) et son évaluation couvre la période 2015-2021.
Le BDGP est mis en œuvre en Irlande depuis 2015. Le programme est cofinancé par la Commission européenne et le ministère irlandais des Finances, avec 294 millions d'euros consacrés aux paiements des participants et aux coûts de formation. Une base de données centralisée est essentielle au programme, les données étant introduites dans un index de sélection génomique basé sur des étoiles qui informe les décisions relatives à l'élevage. Les objectifs du BDGP sont, d'une part, d'améliorer les qualités génétiques du cheptel bovin national grâce à la collecte de données et de génotypes d'animaux sélectionnés, ce qui permet d'appliquer la sélection génomique au cheptel bovin et, d'autre part, de réduire l'intensité des émissions de gaz à effet de serre en améliorant la qualité et l'efficacité du cheptel bovin national.
Un document d'examen des dépenses sur le BDGP publié en 2019 a montré des preuves préliminaires d'avancées positives vers les objectifs et d'un alignement clair avec d'autres politiques en interaction. Cependant, il était nécessaire d'actualiser cette analyse pour évaluer les progrès continus et informer tout nouveau régime potentiel conçu pour la prochaine PAC.
Le rapport se fonde sur les données descriptives disponibles. La méthodologie employée s'est concentrée sur les impacts agrégés plutôt que sur les impacts individuels au niveau de l'exploitation et a utilisé des indicateurs clés de performance (ICP) et des mesures de durabilité pour concevoir les indicateurs.
Les sources de données proviennent de l'enquête nationale sur les exploitations agricoles (NFS) de Teagasc et d'autres statistiques fournies par Teagasc.
Le présent document analyse les données relatives aux tendances des indicateurs clés pour les variables de résultats pertinentes, en suivant un modèle logique de programme, comme lors de l'examen précédent en 2019. Cela garantit une méthodologie cohérente entre les deux documents. Cependant, l'analyse se concentre sur des données agrégées plutôt que sur des données individuelles au niveau de l'exploitation, de sorte que les résultats doivent être interprétés comme des moyennes, et les résultats au niveau de l'exploitation individuelle varieront. Néanmoins, les résultats illustrent les tendances générales par rapport à la base de référence afin de mettre en évidence les changements induits par les actions requises dans le cadre du régime et la manière dont cela contribue à la base de données, qui est un outil clé pour le développement futur du secteur.
Selon les résultats, des paiements d'un montant de plus de 285 millions d'euros ont été effectués jusqu'en 2021. En moyenne, environ 22 600 agriculteurs ont été inscrits chaque année entre 2016 et 2020, et environ 491 500 vaches allaitantes ont été inscrites en 2021 - ce qui équivaut à plus de la moitié du nombre total de vaches allaitantes dans le pays.
Les données descriptives montrent que les participants au BDGP ont généralement tendance à exploiter de plus grandes superficies, à détenir un plus grand nombre d'animaux, à produire davantage et à gagner des revenus plus élevés en moyenne par rapport aux non-participants au BDGP ou à l'ensemble des éleveurs de bovins.
En outre, les participants au BDGP ont tendance à avoir des profils d'émissions plus importants en termes absolus, mais leur efficacité en termes d'émissions unitaires est généralement supérieure et s'est améliorée plus rapidement que celle des autres exploitations depuis l'introduction du programme.
Les tendances en matière de gain génétique ont augmenté régulièrement pour les troupeaux BDGP au cours de la période couverte par le programme et se sont appuyées sur les gains initiaux signalés lors de l'examen précédent. Les participants non BDGP continuent également à bénéficier d'un effet d'entraînement positif, bien qu'à un rythme plus lent que les exploitations BDGP, en raison de la disponibilité d'une génétique supérieure pour l'élevage en général.
En ce qui concerne les indicateurs clés de performance, les intervalles de vêlage se sont raccourcis, le nombre de veaux par vache et par an a augmenté, le pourcentage de génisses vêlant avant l'âge de 26 mois a augmenté et l'âge du premier vêlage a diminué. Tous ces résultats sont conformes aux objectifs du programme et reflètent la poursuite des progrès signalés lors de l'examen précédent.
Enfin, l'examen souligne que l'utilisation de l'outil « Carbon Navigator » a contribué à sensibiliser aux performances environnementales de la production. L'analyse réalisée par l'ICBF montre que si les tendances actuelles en matière de mérite génétique se poursuivent, le secteur pourrait émettre 67,8 kilotonnes (2 %) d'équivalent CO2 en moins en 2030 par rapport à 2020 pour un niveau de population constant. D'autres avantages pourraient également en découler, notamment en termes de production, d'émissions brutes et d'intensité des émissions par vache. Une analyse de sensibilité a montré que l'atténuation en 2030 et 2035 pourrait être encore accrue si le taux de gain génétique s'accélérait au-delà de sa trajectoire actuelle, ce qui met en évidence les avantages du programme par rapport au scénario contrefactuel de l'absence de programme.
Author(s)
Economics and Planning Division, Department of Agriculture, Food and the Marine
Ressources
Documents
Review of the feef data genomics programme 2015-2021
(PDF – 997.75 Ko)