Contexte
Le maintien de l’élevage ovin Viande et Lait en région Nouvelle-Aquitaine dépend aujourd'hui de sa capacité à fournir une rentabilité économique, une solution aux enjeux climatiques tout en intégrant les nouvelles attentes sociétales.
Pour répondre à ces contraintes, il est nécessaire de travailler à la maîtrise des coûts de production. Il faut également donner les moyens aux éleveurs et aux filières de mettre en avant les aménités positives de leurs productions, le dynamisme et l’entretien des territoires, la production de produits alimentaires par la valorisation de terres non exploitables pour d’autres utilisations, tout en continuant à travailler à la réduction des impacts négatifs sur l’environnement. Enfin, il est nécessaire de donner aux éleveurs les outils pour faciliter et optimiser le pilotage de leurs exploitations, qu’il s’agisse de la conduite des animaux ou des surfaces et cela passera notamment par la capacité à tirer parti des nouvelles technologies, notamment celles liées au numérique.
Objectives
Identify and promote new adaptation solutions to the sustainability challenges of sheep farming in the NA region. Development of new efficient and resilient sheep systems, reconciling economic, environmental and social performance. Identify innovative solutions with breeders with multi-performing practices in terms of agroecology and compare new solutions to scientific knowledge Test these innovative solutions on pilot farms and produce new production standards integrating innovative solutions and disseminate them
Objectives
Identifier et promouvoir des solutions d'adaptation nouvelles aux enjeux de durabilité des élevages ovins de la région Nouvelle-Aquitaine. Mise au point de nouveaux systèmes ovins, efficients et résilients, conciliant performance économique, environnementale et sociale. Identifier des solutions innovantes auprès d'éleveurs ayant des pratiques multi-performantes en termes d'agroécologie et les confronter les solutions nouvelles aux connaissances scientifiques Tester ces solutions innovantes dans des fermes pilotes et produire de nouveaux référentiels de production intégrant les solutions innovantes et les diffuser
Activities
The SO_PERFECTS project is composed of 4 actions:
Action 1: participatory construction of innovative solutions
which will consist in creating a collective dynamic by leading groups of breeders and advisers, to identify innovative solutions of interest.
Action 2: comparison of the identified avenues with technical and scientific knowledge
Action 3: operational validation of the solutions identified in action 1 on experimental farms, or via follow-ups on farms.
Action 4: communicate on the achievements as widely as possible to breeders and players in the sheep industry
Activities
Le projet SO_PERFECTS est composé de 4 actions :
Action 1 : construction participative de solutions innovantes
qui consistera à créer une dynamique collective en animant des groupes d’éleveurs et de conseillers, pour identifier les solutions innovantes et d’intérêt.
Action 2 : confrontation des pistes identifiées aux connaissances techniques et scientifiques
Action 3 : validation opérationnelle des solutions repérées en action 1 en fermes expérimentales, ou via des suivis en élevages.
Action 4 : communiquer sur les acquis le plus largement possible auprès des éleveurs et acteurs de la filière ovine
Additional information
Le projet SO_PERFECTS concerne les 2 filières ovines, viande et lait, et 2 bassins de production (Sud et Nord-Est Nouvelle Aquitaine).
Le projet se déroulera principalement dans les départements de la Charente, Creuse, Dordogne, Deux- Sèvres, Haute-Vienne, Vienne et Pyrénées-Atlantiques pour lesquels la production ovine allaitante et laitière est très importante. Ce choix tient compte de plusieurs éléments importants à considérer pour constituer un GO :
• Les coopératives engagées montrent un intérêt fort pour l’innovation de leurs élevages ;
•Ces départements sont dotés d’animateurs de bassin qui seront à même d’assurer une diffusion des innovations à l’ensemble des éleveurs ;
• La plupart des partenaires travaillent depuis plusieurs années au sein du réseau CIIRPO avec la volonté de répondre aux attentes des éleveurs et sociétales ;
• Ces départements comportent un lycée agricole et/ou centre de recherche avec une exploitation d’ovins allaitants ou laitiers.
Le GO est constitué d’éleveurs et d’acteurs techniques, scientifiques et économiques permettant à la fois d’avoir une approche globale et pluridisciplinaire de la question de la production ovine agroécologique, de mobiliser les éleveurs et de diffuser rapidement et largement les innovations mises en avant dans le projet au niveau local et régional.
Project details
- Main funding source
- Rural development 2014-2020 for Operational Groups
- Rural Development Programme
- 2014FR06RDRP054 France - Rural Development Programme (Regional) - Poitou-Charentes
Emplacement
- Main geographical location
- Haute-Vienne
- Other geographical location
- Vienne, Dordogne
EUR 402213.55
Total budget
Total contributions from EAFRD, national co-financing, additional national financing and other financing.
Ressources
Audiovisual Material
13 Practice Abstracts
Finishing grass lambs in pastoral farming systems
In the Dordogne, sheep farming is particularly present in two areas open to pastoralism. In these areas, ewes maintain abandoned environments. This fodder resource is spontaneous and diverse, with herbaceous vegetation, ivy, young shoots of woody or semi-woody plants, leaves, acorns and chestnuts. For farmers, the main interest is economic. Grazing by ewes that are empty, struggling or in mid-gestation is enough to cover their feed requirements. Concentrated feed is therefore unnecessary, which is not the case with animals with higher needs. And this is precisely the case with lambs.
A study carried out on 18 farms using these areas shows :
- A diversity of mainly hardy breeds, including a significant proportion of endangered breeds,
- An equal proportion of ‘free-range’ systems and systems combining grass and sheepfold management,
- For the ‘free-range’ systems, a recurring problem is finishing the lambs,
- Short or long distribution channels.
To sum up
Possible adaptations:
- Sell lean,
- Crossbreeding with Charmoise rams,
- Castrate the males,
- Finish lambs on other plant cover.
Finir les agneaux d’herbe dans des systèmes d’élevage pastoraux
En Dordogne, l’élevage ovin est notamment présent sur deux zones ouvertes au pastoralisme. Les brebis entretiennent dans ces territoires des milieux à l’abandon. Cette ressource fourragère est spontanée et diversifiée avec une végétation herbacée, des lierres, de jeunes pousses de ligneux ou semi ligneux, des feuilles, des glands et des châtaignes. Pour les éleveurs, le principal intérêt est économique. Le pâturage par des brebis vides, en lutte ou en milieu de gestation suffit à la couverture de leurs besoins alimentaires. L’apport d’aliment concentré est alors inutile, ce qui n’est pas le cas avec des animaux à plus forts besoins. Et c’est précisément le cas des agneaux.
Une étude réalisée auprès de 18 élevages utilisant ces surfaces indique :
- Une diversité de races essentiellement rustiques dont une part importante de races menacées,
- Une part égale de systèmes « plein air intégral » et alliant les conduites à l’herbe et en bergerie,
- Pour les systèmes « plein air », une récurrente difficulté à finir les agneaux,
- Un mode de commercialisation en circuit court ou long
En résumé
Les adaptations possibles :
- Vendre en maigre,
- Croiser avec des béliers de race Charmoise,
- Castrer les mâles,
- Finir les agneaux sur d'autres couverts végétaux
Silphia, a new, more drought-resistant plant
Native to the temperate regions of North America, silphia is widespread there. It is renowned for its resistance to drought and heatwaves. It is said to outperform maize in arid conditions.
Silphia is a perennial crop with a known lifespan of around 15 years. It takes a long time to establish. The roots develop first, so there is a risk of soiling during the first two years. There is no harvest in the first year. Yield potential is then between 15 and 20 t DM/ha, depending on summer rainfall. The silphia is harvested using a forage harvester between mid-August and the end of September. The plants are between 1.80 m and 3.50 m tall.
In a nutshell
Silphia is a plant that requires further study before we can provide advice on its use by ewes.
La silphie, une nouvelle plante plus résistante à la sécheresse
Originaire des régions tempérées d’Amérique du Nord, la silphie y est très répandue. Elle est réputée pour sa résistance à la sécheresse et à la canicule. Son rendement serait supérieur au maïs dans des conditions arides.
La silphie est une culture pérenne avec une durée d’exploitation connue d’environ 15 ans. Son implantation est lente. Ce sont d’abord les racines qui se développent, entrainant un risque de salissement au cours des deux premières années. Il n’y a pas de récolte la première année. Le potentiel de rendement est ensuite compris entre 15 et 20 t de MS/ha selon la pluviométrie estivale. La silphie est récoltée à l’aide d’une ensileuse entre la mi-août et fin septembre. Les plants mesurent alors entre 1,80 m et 3,50 m.
En résumé
La silphie, une plante qui nécessite des études complémentaires pour pouvoir apporter des conseils sur son utilisation par les brebis.
Fenugreek and sainfoin: less common legumes
As alternatives to alfalfa, fenugreek and sainfoin have been tested by farmers in the south-west of France.
While alfalfa and red clover remain the two ‘king’ species of legume, other less common species are also suitable for feeding to ewes, whether grazed or mown. Sainfoin and fenugreek were tested in the Dordogne in 2020 and 2021 by sheep farmers. Their aim was to produce new sources of protein on the farm, if possible less sensitive to drought.
In a nutshell
Fenugreek and sainfoin:
- Plants with feed value at least equivalent to that of alfalfa,
- Anti-weathering properties,
- Lower yields than alfalfa or red clover,
- High seed costs for sainfoin.
Fenugrec et sainfoin : des légumineuses moins communes
En alternatives à la luzerne, le fenugrec et le sainfoin ont été testés par des éleveurs du sud-ouest.
Si la luzerne et le trèfle violet restent les deux espèces « reines » de légumineuses, d’autres moins usuelles sont également adaptées à l’alimentation des brebis, en pâturage ou en fauche. Ainsi, le sainfoin et le fenugrec ont été testés en Dordogne en 2020 et 2021 par des éleveurs ovins. Leur objectif était de produire de nouvelles sources de protéines sur l’exploitation, si possible moins sensibles à la sècheresse.
En résumé
Fenugrec et sainfoin :
- Des plantes avec des valeurs alimentaires au moins équivalentes à celles de la luzerne,
- Des propriétés anti météorisantes,
- Des rendements plus faibles que la luzerne ou le trèfle violet,
- Des coûts de semences élevées pour le sainfoin.
Success criteria for natural spring fighting
Among the many criteria used to determine which have the greatest impact on the fertility rate, the interval between lambing and fighting, and the body condition of the ewes, appear to be particularly discriminating.
In the spring, the so-called ‘deseasoned’ breeds are able to reproduce naturally. Hardy, prolific breeds and certain beef breeds (Ile-de France, Berrichon du Cher, Charmoise) are usually classified in this category. But fertility rates often vary considerably from one farm to another, and even within the same farm. In 2020 and 2021, 3,459 ewes of the Limousine, Romane and Grivette breeds from 9 farms in Haute-Vienne, Creuse and Corrèze were monitored. The average fertility rate was 71%, with two farms below 50% and five above 80%.
Good to know
The fertility rates obtained with ewe lambs and females crossed with a meat breed that do not desease are highly variable and often disappointing.
The interval between the last lambing and the start of the fight appears to be the most important criterion for the fertility rate.
The body condition of the ewes when the rams are introduced and how it changes during the fight have a major influence on the fertility rate.
In spring, it is the rams that trigger ovulation in the ewes. Three control cycles, or 51 days, are therefore recommended.
Les critères de réussite des luttes naturelles de printemps
Parmi les nombreux critères relevés afin de déterminer ceux qui impactent le plus le taux de fertilité, l’intervalle entre la mise bas et la mise en lutte ainsi que l’état corporel des brebis apparaissent particulièrement discriminants.
Au printemps, les races dites « desaisonnées » ont la capacité de se reproduire en lutte naturelle. Les races rustiques, prolifiques et certaines races bouchères (Ile-de France, Berrichon du Cher, Charmoise) sont usuellement classées dans cette catégorie. Mais les taux de fertilité sont couramment soumis à des variations importantes d’un élevage à l’autre, voir dans le même élevage. En 2020 et 2021, 3459 brebis de races Limousine, Romane et Grivette issues de 9 élevages de Haute-Vienne, Creuse et Corrèze ont été suivies. Le taux de fertilité moyen s’établit à 71 % avec deux élevages en dessous de 50 % et cinq élevages qui dépassent 80 %.
C’est bon à savoir
Les taux de fertilité obtenus avec les agnelles et les femelles croisées avec une race bouchère qui ne désaisonnent pas sont très variables et souvent décevants.
L’intervalle entre la dernière mise bas et la mise en lutte apparait comme un critère prépondérant sur le taux de fertilité.
L’état corporel des brebis à l’introduction des béliers et à son évolution pendant la lutte influence de façon importante le taux de fertilité.
Au printemps, ce sont les béliers qui déclenchent les ovulations des brebis. La réalisation de trois cycles de lutte, soit 51 jours est ainsi préconisée.
Grazing sorghum and millet in summer
Sown in the spring, summer catch crops are taking over from grassland that has been penalised by summer weather conditions. Here's a close-up look at sorghum and millet, based on the results of farm trials.
Planted between two main crops to provide additional fodder production, sorghum and millet are grasses that are planted for less than 100 days. These plants need water to ensure their emergence and heat to express their aptitudes. Ewes graze them from late July to October.
To summarise
Sorghum:
- Emergence and growth subject to climatic conditions,
- A plant to be grazed in summer by animals with low feed requirements,
- Be particularly vigilant: do not graze sorghum shorter than 60 cm because of the risk of toxicity.
Millet :
- A less flexible plant,
- Leaves become sharp and less palatable.
Le pâturage du sorgho et du millet en été
Semées au printemps, les dérobées d’été prennent le relais des prairies pénalisées par les conditions climatiques estivales. Gros plans sur le sorgho et le millet avec les résultats de suivis en élevages.
Implantés entre deux cultures principales afin d’assurer une production supplémentaire de fourrage, le sorgho et le millet sont des graminées mises en place pendant moins de 100 jours. Ces plantes ont besoin d’eau pour assurer leur levée et de chaleur pour exprimer leurs aptitudes. Les brebis les pâturent de la fin juillet à octobre.
En résumé
Le sorgho :
- Une levée et une pousse qui restent soumises aux conditions climatiques,
- Une plante à pâturer en été par des animaux à faibles besoins alimentaires,
- Une vigilance particulière : ne pas faire pâturer les sorghos de moins de 60 cm pour risque de toxicité.
Le millet :
- Une plante moins souple d’exploitation,
- Des feuilles qui deviennent coupantes et moins appétentes.
Dolomite as bedding
Dolomite is a calcareous sedimentary rock rich in calcium and magnesium. It comes in the form of sand and is used mainly as a soil improver. Thanks to its grain size, this basic soil improver is highly absorbent. It can therefore be used as bedding, either in the form of an underlay or pure. Eight trials comparing the performance and welfare of animals (ewes, ewe lambs and lambs) have been carried out on experimental sites from 2019 to 2022. In seven of the trials, dolomite was the sole component of the bedding. In one trial, straw was added to the dolomite underlay.
Recommendations for use
- Store the dolomite in a sheltered pile,
- Spread the dolomite for two to four weeks, depending on the season, before the animals enter the building. The product must be very dry, which makes it highly absorbent,
- Spread an underlay 4 to 6 cm thick,
- Add straw or dolomite during use if necessary.
To sum up
-Animal performance is the same on straw and dolomite manures,
- The proportion of lameness is reduced on dolomite,
-The animals have cleaner flanks on dolomite,
-The fertilising value of dolomite manure is higher than that of straw manure,
-For bedding, allow 10 kg of dolomite for 1 kg of straw.
De la dolomie en litière
La dolomie est une roche sédimentaire calcaire, riche en calcium et en magnésium. Elle se présente sous forme de sable et est utilisée surtout comme amendement. Grâce à sa granulométrie, cet amendement basique dispose d’un pouvoir absorbant. Il peut ainsi être utilisé en litière, soit sous la forme d’une sous couche, soit en pure. Huit essais comparant les performances et le bien-être des animaux (brebis, agnelles et agneaux) ont été conduits en sites expérimentaux de 2019 à 2022. Dans sept d’entre eux, la dolomie constituait le seul constituant de la litière. Dans un des essais, de la paille a été ajoutée à la sous couche de dolomie.
Conseils d’utilisation
- Stocker la dolomie en tas à l’abri,
- Etaler la dolomie entre deux à quatre semaines selon la saison avant l’entrée des animaux dans le bâtiment. Le produit doit est très sec, condition pour qu’il soit très absorbant,
- Etaler une sous couche de 4 à 6 cm d’épaisseur,
- Ajouter de la paille ou de la dolomie en cours d’utilisation si nécessaire.
En résumé
-Les performances des animaux sont les mêmes sur fumiers de paille et de dolomie,
- La proportion de boiteries est diminuée sur la dolomie,
-Les animaux présentent des flancs plus propres sur la dolomie,
-La valeur fertilisante du fumier de dolomie est supérieure à celle du fumier pailleux,
-Pour la litière, compter 10 kg de dolomie pour 1 kg de paille.
Colostrum quality tested in real-life conditions
To limit the risk of infectious diseases affecting their young lambs, seven farmers in the Deux-Sèvres region, with the help of their technicians, carried out a series of measurements during lambing.
Colostrum acts as life insurance for newborn lambs, which are born with no immunity. It prevents infectious diseases at an early age, thereby limiting the need for antibiotics. According to references obtained at experimental sites, 80% of colostrum from suckler ewes is of good quality, 30% of which is described as excellent. Seven farmers in the Deux Sèvres who rear purebred or cross-bred Mouton Vendéen ewes took 257 samples of this first milk and assessed its quality using a refractometer. The aim was to identify practices that promote good lamb health.
In summary
The two key elements for ensuring optimum antibody coverage for young lambs :
- Ewes in good condition at lambing, with a body condition score of at least 3,
- All lambs should be fed within half a day of birth.
La qualité du colostrum testée grandeur nature
Afin de limiter les maladies infectieuses sur leurs jeunes agneaux, sept éleveurs des Deux-Sèvres ont réalisé un ensemble de mesures à la mise-bas avec l’aide de leurs techniciens.
Le colostrum fait office d’assurance vie pour le nouveau-né qui naît sans défense immunitaire. Il prévient les pathologies infectieuses dans le jeune âge et limite ainsi le recours aux antibiotiques. Selon les références obtenues en sites expérimentaux, 80 % des colostrums de brebis allaitantes sont de bonne qualité dont 30 % sont qualifiés d’excellents. Sept éleveurs des Deux Sèvres élevant des brebis de race Mouton Vendéen pures ou croisées ont réalisé 257 prélèvements de ce premier lait et ont estimé sa qualité au réfractomètre. L’objectif était d’identifier des pratiques qui favorisent la bonne santé des agneaux.
En résumé
Les deux éléments clefs pour assurer une couverture d’anticorps optimum aux jeunes agneaux :
- Des brebis en bon état à la mise-bas, avec une note d’état corporel de 3 minimum,
- Une surveillance de la tétée de tous les agneaux dans la demi-journée qui suit leur naissance.
A dry foot bath on the test bench
To reduce lameness, four dairy ewe farmers tested a dry foot bath solution. They were quite taken with this alternative.
As an alternative to the wet foot bath, several dry foot bath solutions are on the market. Some aim to deprive pathogenic bacteria of the conditions favourable to their development by drying out the foot and lowering the pH to 3.5. This encourages regeneration of the skin and horn, and increases the hardness of the hooves. Others are biological solutions that combine beneficial bacteria on a drying base. These bacteria compete with the foot rot bacteria, thereby counteracting their development. One product of this type was tested: Vetalhy Nursery®. It is also used to dry bedding.
The advantages of dry foot baths
- Easy to install,
- Even young animals can pass through easily and quickly,
- Little soiling,
- Easier removal of residues.
To sum up
- A cost of €1.4 per ewe,
- Results vary from farm to farm,
- A reduction in mild lameness,
- Encouraging results in the fight against foot rot remain to be verified, in combination with other means of control.
Un pédiluve sec sur le banc d’essai
Afin de diminuer les boiteries, quatre éleveurs de brebis laitières ont testé une solution utilisée en pédiluve sec. Cette alternative les a plutôt séduits.
Alternatives au pédiluve humide, plusieurs solutions utilisables en pédiluve sec sont commercialisées. Certaines ont pour objectif de priver les bactéries pathogènes des conditions favorables à leur développement en asséchant le pied et en faisant chuter le pH vers 3,5. La régénération de la peau et de la corne est ainsi favorisée ; la dureté des onglons est augmentée. D’autres sont des solutions biologiques qui associent des bactéries bénéfiques sur un support asséchant. Ces dernières viennent concurrencer les bactéries du piétin, et ainsi contrecarrer leur développement. C’est un produit de ce type qui a été testé : Vetalhy Nursery®. Il est également utilisé comme asséchant pour les litières.
Les avantages des pédiluves secs
- Faciles à mettre en place,
- Un passage aisé et rapide des animaux mêmes jeunes,
- Peu de salissement,
- Une élimination plus simple des résidus.
En résumé
- Un cout d’1,4 € par brebis,
- Des résultats contrastés selon les élevages,
- Une diminution des boiteries légères,
- Des résultats encourageants pour la lutte contre le piétin restent à vérifier, en association avec d’autres moyens de lutte.
Ewes graze the cows' meadows in winter
When the cows are returned to the barn, the residual autumn grass is lost. Grazing ewes has beneficial effects on these meadows.
Grazing ewes on cow plots in winter is a practice that should be developed on mixed farms and also between specialist cattle and sheep farms. It has both economic and agro-ecological benefits, with no need to mulch grassland and less dependence on purchased feed.
At present, there is a lack of references on the subject, limiting the scope for communication with farmers and their advisers. However, the monitoring carried out as part of this study needs to be confirmed. A study involving farm trials and surveys has just been launched on this subject over a period of 3 and a half years in various breeding areas in France. [In summary]
Winter grazing by ewes results in :
- 2 cm more available grass biomass the following spring,
- An improvement in the flora of the meadows,
- The animals gain weight,
Results yet to be confirmed (Accomplir project from 2023 to 2026).
Les brebis pâturent les prairies des vaches en hiver
Lorsque les vaches sont rentrées en stabulation, l’herbe d’automne résiduelle est perdue. Le pâturage des brebis a des effets bénéfiques sur ces prairies.
Faire pâturer les brebis sur les parcelles des vaches en hiver est une pratique à développer dans les exploitations mixtes et également entre des élevages spécialisés bovins et ovins. Elle revêt en effet des intérêts économiques et agroécologiques : absence de broyage des prairies et moindre dépendance aux achats d’aliments pour les animaux.
Actuellement, les références sur le sujet sont insuffisantes, limitant ainsi les possibilités de communication vers les éleveurs et leurs conseillers. Les suivis réalisés dans le cadre de cette étude nécessitent toutefois d’être confirmés. Une étude avec des essais et des enquêtes en élevages vient de démarrer sur ce sujet pour une durée de 3 ans et demi sur différentes zones d’élevage en France. [En résumé]
Le pâturage hivernal des brebis a pour conséquence :
- Une biomasse d’herbe disponible supérieure de 2 cm au printemps suivant,
- Une amélioration de la flore des prairies,
- Une prise de poids des animaux,
Des résultats qui restent à confirmer (projet Accomplir de 2023 à 2026).
Taenia: when a new form of control is needed
Following sudden deaths in young grass-fed lambs associated with heavy taenia infestations, a group of farmers changed their practices.
Taenia is a parasite of the digestive tract of grass-fed lambs. These young animals become infected by swallowing a mite, the oribate, which is the intermediate host of the tapeworm. The latter lives in meadows and is particularly fond of acidic, degraded plots where moss is present. Essentially coprophagous, the oribate eats the tapeworm eggs excreted by sheep. Once swallowed by the lamb, these larvae attach themselves to the mucous membrane of the small intestine. They develop into adult taenias, which divert part of the feed, disrupt transit and release toxins. The usual clinical signs are rings of taenias visible in the faeces, digestive problems with constipation or diarrhoea, weight loss and dry, brittle wool.
Over the last few years, many farmers have had to cope with sudden deaths of grass-fed lambs. A group of farmers in the Creuse region have tested a number of practices to reduce the mortality rate of lambs, with the help of their vets and technicians.
In a nutshell
- These sudden deaths linked to massive taenia infestations are not inevitable,
- Vaccination against enterotoxaemia has greatly reduced mortality,
- The other techniques used have helped in the short or long term.
Tænia : lorsqu’une nouvelle forme de lutte s’impose
Suite à des mortalités subites chez de jeunes agneaux d’herbe associées à de fortes infestations de tænias, un groupe d’éleveurs a modifié ses pratiques.
Le tænia est un parasite de l’appareil digestif des agneaux d’herbe. Ces jeunes animaux se contaminent en avalant un acarien, l’oribate, qui est l’hôte intermédiaire du tænia. Ce dernier vit dans les prairies et affectionne particulièrement les parcelles acides et dégradées avec présence de mousse. L’oribate, essentiellement coprophage, mange les œufs de tænias excrétés par les ovins. Une fois avalées par l’agneau, ces larves se fixent sur la muqueuse de l’intestin grêle. Elles se développent en tænias adultes qui détournent une partie des aliments, perturbent le transit et libèrent des toxines. Les signes cliniques habituels sont des anneaux de taenias visibles dans les selles, des troubles digestifs avec constipation ou diarrhées, un amaigrissement avec une laine sèche et cassante.
Depuis quelques années, de nombreux éleveurs font face à des mortalités subites des agneaux d’herbe Un groupe d’éleveurs creusois a testé plusieurs pratiques afin de diminuer le taux de mortalité des agneaux, accompagnés par leurs vétérinaires et techniciens.
En résumé
- Ces mortalités subites liées à des infestations massives de tænia ne sont pas une fatalité,
- La vaccination contre l’entérotoxémie a fortement limité les mortalités,
- Les autres techniques mises en œuvre ont apporté un plus à court ou moins long terme.
Shearing ewes before they go into summer pastures
In the transhumant systems of south-west France, Basque-Béarn ewes are traditionally shorn in the autumn. This study tested additional shearing in the spring with the aim of improving animal welfare.
Basque-Béarnaise ewes graze from June to September in the mountains at altitudes of between 1,500 and 2,500 metres. The wool protects them from the cold, spring rains and possible snowfalls. With global warming, the question of shearing them in the spring has arisen as a way of improving their well-being in summer and, consequently, their performance. This practice was tested at the Lycée Professionnel Agricole in Oloron Sainte Marie (64) in 2022. The performance of two batches of 55 females shorn when they came down from summer pastures in September 2021 was compared: one was shorn again on 24 March 2022, the other was not.
In summary
The additional shearing of the ewes and ewe hens in March did not improve their comfort. Consequently, their performance was not affected in this trial. This remains to be confirmed in another comparative study.
Tondre les brebis avant la montée en estive
Dans les systèmes transhumants du sud-ouest de la France, les brebis basco-béarnaises sont traditionnellement tondues à l'automne. Cette étude a testé une tonte supplémentaire au printemps avec comme objectif d’améliorer le bien-être des animaux.
Les brebis basco-béarnaises transhument de juin à septembre sur des montagnes où l'altitude oscille entre 1500 et 2500 m. La laine les protège du froid, des pluies du printemps et des chutes éventuelles de neige. Avec le réchauffement climatique, la question de les tondre au printemps se pose afin d’améliorer leur bien-être en été et par conséquent leurs performances. Cette pratique a été testée au lycée professionnel agricole d’Oloron Sainte Marie (64) en 2022. Les performances de deux lots de 55 femelles tondues à la descente d’estives en septembre 2021 ont été comparées : l’un a de nouveau été tondu le 24 mars 2022, l’autre pas.
En résumé
La tonte supplémentaire des brebis et antenaises en mars n’a pas amélioré leur confort. En conséquence, leurs performances n’ont pas été modifiées dans cet essai. Cela reste à confirmer dans une autre étude comparative.
Shearing grass-finished lambs in the sheepfold: contrasting references
The aim of shearing grass-fed lambs when they return to the sheepfold is to speed up finishing and thus save on concentrates. Seven trials carried out between 2020 and 2022 have produced contradictory results.
Saving on concentrated feed and lamb welfare are the two main motivations for farmers who shear their lambs when they return to the sheepfold. With few recent references available on the subject, seven trials were carried out between 2020 and 2022 at the CIIRPO, on the Mourier experimental site (87), and at the homes of breeders in Haut-Vienne and Creuse. A total of 448 lambs were split into two batches, one being shorn and the other not. On average, shearing did little to improve their growth: for the same carcass weight (18.1 kg), the difference in finishing time was 3 days in favour of the shorn lambs. However, this average masks a number of disparities. In four of the seven trials, shearing led to an increase in carcass weight, with or without a reduction in finishing time. On the other hand, in the other three trials, shearing had very little effect. The system used in this study did not allow us to identify the discriminating criteria: age at shearing, lamb weight, breed....
Tondre les agneaux d’herbe finis en bergerie : des références contrastées
La tonte des agneaux d’herbe à la rentrée en bergerie a pour objectif d’accélérer leur finition et ainsi d’économiser des aliments concentrés. Sept essais réalisés de 2020 à 2022 livrent des résultats contradictoires.
L’économie d’aliments concentrés et le bien-être des agneaux sont les deux principales motivations des éleveurs qui pratiquent la tonte à la rentrée en bergerie. Peu de références récentes étant disponibles sur le sujet, sept essais ont été conduits de 2020 à 2022 au CIIRPO, sur le site expérimental du Mourier (87), et chez des éleveurs haut-viennois et Creusois. Au total, 448 agneaux ont été répartis en deux lots, l’un étant tondu et l’autre pas. En moyenne, la tonte améliore peu leur croissance : pour un même poids de carcasse (18,1 kg), l’écart de durée de finition est de 3 jours en faveur des agneaux tondus. Cependant, cette moyenne cache des disparités. Ainsi, dans quatre des sept essais, la tonte induit une augmentation du poids de carcasse associé ou non à une diminution de la durée de finition. En revanche, dans les trois autres essais, la tonte a eu très peu d’effets. Le dispositif mis en place dans cette étude ne permet pas de mettre en évidence les critères discriminants : âge à la tonte, poids des agneaux, race….
En résumé
- Des résultats contrastés avec un plus de la tonte dans 4 essais sur 7 ; sans effet positif dans les 3 autres,
- des agneaux tondus plus propres et qui supportent mieux les fortes chaleurs.
Connected drug guns
Two brands of drug guns that automatically adapt the dose of product to the animal's weight have been tested. The aim is to reduce the use of chemical pest control products.
There are undeniable economic and agro-ecological advantages to administering the exact dose of anti-parasite product adjusted to the animal's weight. In fact, to limit parasite resistance to anthelmintics, it is advisable to adjust the drug gun to the weight of the heaviest animal in the batch. As a result, the quantities administered are systematically greater than the actual requirements. Models of drugging gun connected to a weighing system have recently been launched on the market. They automatically calculate the dose to be administered per ewe, taking into account the dosage of each product. The animal's weight is transmitted by Bluetooth from the scale to the gun after reading the electronic loop.
RESULTS :
- This type of equipment enables real savings to be made on antiparasitic products (25% in this study), without any reduction in effectiveness,
- Working time is increased by more than 50% with the equipment compared,
- Adjustments to the spray guns still need to be made by the manufacturers.
Des pistolets drogueurs connectés
Deux marques de pistolets drogueurs qui adaptent automatiquement la dose de produit au poids de l’animal ont été testés. L’objectif est de diminuer l’utilisation des produits antiparasitaires chimiques.
L’administration de la dose exacte de produit antiparasitaire ajustée au poids de l’animal revêt des avantages économiques et agroécologiques indéniables. En effet, afin de limiter les résistances des parasites aux anthelminthiques, il est conseillé de régler le pistolet drogueur sur le poids de l’animal le plus lourd du lot. En conséquence, les quantités administrées sont systématiquement supérieures aux besoins réels. Des modèles de pistolet drogueur connectés à un système de pesée ont récemment été mis sur le marché. Ils calculent automatiquement la dose à administrer par brebis en respectant la posologie de chaque produit. Le poids de l’animal est transmis par Bluetooth de la bascule au pistolet après lecture de la boucle électronique.
RESULTATS :
- Ce type de matériel permet une réelle économie de produit antiparasitaire (25 % dans cette étude), sans diminution d’efficacité,
- Le temps de travail est majoré de plus de 50 % avec les équipements comparés,
- Des ajustements des pistolets restent à réaliser par les fabricants.
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