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Enquête en ligne auprès des agriculteurs sur leur sensibilisation à l'environnement, comparaison entre 2017 et 2021

L'étude vise à comparer les résultats obtenus à partir d'enquêtes menées en 2017 et en 2021 sur la sensibilisation des agriculteurs à l'environnement.

  • Estonia
  • Programming period: 2014-2022
  • Environmental impacts
Comparison of Environmental Awareness E-Survey for Farmers 2017 and 2021

L'étude, réalisée en 2017 et ayant fait l'objet d'une enquête de suivi en 2021, s'inscrit dans le cadre des activités d'évaluation du Programme de Développement Rural (PDR) 2014-2020 de l'Estonie, axé sur les priorités 4 et 5.

L'un des objectifs de l'Estonie est de promouvoir une utilisation des terres respectueuse de l'environnement dans l'agriculture. Du point de vue du maintien d'un bon environnement agricole, la sensibilisation à l'environnement des personnes travaillant dans ce secteur est cruciale. C'est pourquoi l'organisation a régulièrement mené des enquêtes auprès des demandeurs d'aides à la surface et/ou à l'élevage, afin de déterminer la sensibilisation et les connaissances générales des agriculteurs en matière d'environnement, les pratiques agricoles courantes, l'évaluation de leurs connaissances environnementales et leurs opinions sur les mesures du PDR (en particulier leurs exigences).

En 2017, dans le cadre de l'évaluation du PDR 2014-2020, l'organisation a mené une enquête en ligne sur la sensibilisation à l'environnement. À la fin de 2021, une enquête de suivi a été réalisée. La présente analyse compare les réponses aux enquêtes en ligne menées auprès des agriculteurs au début de 2017 et à la fin de 2021.

L'enquête de 2017 avait pour objectifs d'identifier :

  • la sensibilisation et les connaissances générales des agriculteurs en matière d'environnement ;
  • les pratiques agricoles courantes chez les agriculteurs ;
  • l'auto-évaluation par les agriculteurs de leurs connaissances en matière d'environnement ;
  • les avis des agriculteurs sur les mesures de soutien (exigences) du plan de développement rural.

À la fin de l'année 2021, une enquête de suivi a été menée afin d'évaluer l'évolution de la sensibilisation, des évaluations et des pratiques agricoles des agriculteurs au cours de la période couverte par le PDR. Bien que le terme « agriculteur » soit utilisé, les enquêtes ne portaient pas uniquement sur les agriculteurs actifs qui vendaient leurs produits agricoles ou maraîchers, mais visaient à recueillir les réponses du plus grand nombre possible de demandeurs ayant sollicité des mesures de soutien à la surface et/ou aux animaux sur la base des données de l'organisme payeur.

Au cours des années précédentes, dans le cadre de l'évaluation continue du PDR, l'organisation a mené deux enquêtes postales sur la sensibilisation des agriculteurs à l'environnement (en 2004 et 2007) et deux enquêtes en ligne (en 2009 et 2014). Les premières enquêtes visaient à évaluer le niveau général de sensibilisation des agriculteurs à l'environnement. En 2009, des questions sur les mesures du deuxième pilier du PDR ont été ajoutées et, dans l'enquête de 2014, des questions supplémentaires et/ou des précisions sur les pratiques de gestion des agriculteurs ont été incluses.

L'enquête en ligne a permis de recueillir des données directement auprès des sources primaires (bénéficiaires de la PAC – le régime de paiement unique à la surface comme groupe de comparaison et demandeurs du PDR).

Les questions portaient sur l'élevage en pâturage, les sols et l'agrotechnologie, la biodiversité et la sensibilisation à l'environnement, ainsi que sur les exigences relatives au maintien des terres dans de bonnes conditions agricoles et environnementales et aux pratiques agricoles respectueuses du climat et de l'environnement. Dans la deuxième partie du questionnaire, l'accent a été mis sur les mesures de soutien environnemental du PDR, en examinant les attitudes et les pratiques des producteurs en matière de gestion respectueuse de l'environnement, de protection régionale des sols, de jardinage écologique, de culture de variétés végétales locales, de conservation des races animales menacées, de maintien d'habitats semi-naturels, d'agriculture biologique, de demande d'aide pour les terres agricoles et les terres forestières privées Natura 2000, et de soutien au bien-être animal. Enfin, les producteurs ont été invités à commenter les mesures de soutien du PDR dans leurs propres termes et à formuler des suggestions supplémentaires.

Le rapport met notamment en évidence les résultats suivants.

La gestion des prairies implique des activités humaines (telles que le fauchage, le pâturage et la fertilisation) qui affectent la composition des communautés végétales, généralement dans le but d'augmenter la productivité. La fertilisation des prairies a pour objectif d'obtenir un rendement plus important et plus riche en nutriments, d'accélérer la croissance des graminées et d'améliorer la résistance aux conditions hivernales défavorables.

Du point de vue de la biodiversité, une fertilisation moindre conduit à une plus grande richesse des espèces dans la communauté végétale (les espèces azotophiles ne dominent pas). Le retard dans le fauchage des prairies (en particulier en présence d'oiseaux nichant au sol et afin de fournir des ressources florales aux pollinisateurs) ou, lorsque cela est possible, le fait de laisser des zones non fauchées, joue également un rôle important dans la préservation et l'amélioration de la biodiversité. L'étude a indiqué qu'en 2017, 76 % des gestionnaires de prairies temporaires interrogés ne fertilisaient pas du tout leurs prairies, tandis qu'en 2021, ce pourcentage est passé à 80 %. Ceux qui fertilisaient les prairies temporaires le faisaient principalement avec du fumier. En 2017, 62 % des répondants ont déclaré utiliser du fumier pour fertiliser les prairies temporaires, tandis qu'en 2021, 41 % des répondants utilisaient du fumier solide et 18 % du fumier liquide. Les engrais azotés minéraux étaient utilisés par 38 % des répondants en 2017 et par 37 % en 2021. La part des producteurs qui ne fertilisaient pas du tout leurs prairies permanentes était de 89 % en 2017 et de 93 % en 2021.

Les producteurs qui souhaitaient convertir partiellement ou totalement leurs prairies permanentes ont été interrogés sur les raisons de cette décision. En 2017, 14 % des répondants estimaient que l'élevage n'était pas rentable et qu'un changement de type de production était nécessaire, tandis qu'en 2021, ce pourcentage est passé à 19 % des répondants.

Une production durable dépend de la qualité et de la fertilité des sols, ce qui nécessite une bonne connaissance de ses sols et des options et pratiques appropriées pour les préserver et les améliorer. Les producteurs qui fertilisaient leurs champs avec des cultures annuelles ont été interrogés sur les types d'engrais qu'ils utilisaient. Au cours des deux années (2017 et 2021), il a été constaté que la majorité des producteurs utilisaient des engrais composés NPK pour fertiliser les cultures annuelles (71 % en 2017 et 67 % en 2021). La proportion d'utilisateurs d'engrais azotés minéraux a augmenté de 48 % à 53 %, la plus forte augmentation étant observée parmi les demandeurs de paiements découplés à la surface (de 35 % à 44 %).

Tous les répondants ont été interrogés sur la capacité des machines agricoles utilisées dans leur exploitation à utiliser des cartes numériques d'application d'engrais via des appareils GPS et des applications. Au cours des deux années, moins de 10 % des répondants interrogés se sont déclarés prêts à recourir à cette technologie.

Les producteurs ont été interrogés sur leur volonté de prélever des échantillons de sol même si cela n'était pas obligatoire. En 2017, 28 % de l'ensemble des répondants interrogés étaient disposés à prélever volontairement des échantillons de sol, et ce pourcentage est resté stable à 27 % en 2021.

L'auto-évaluation par les répondants de leurs connaissances et de leur niveau d'intérêt concernant les oiseaux (à l'exclusion de la volaille) dans les paysages agricoles, y compris leurs avantages et leurs inconvénients, ainsi que leur relation avec les activités agricoles, s'était quelque peu améliorée en 2021. En 2017, 13 % des répondants jugeaient leurs connaissances sur les oiseaux bonnes, alors qu'en 2021, ce chiffre est passé à 17 %.

Author(s)

Maaelu Teadmuskeskus (Centre of Estonian Rural Research and Knowledge)

Ressources

Documents

Estonian language

Comparison of Environmental Awareness E-Survey for Farmers 2017 and 2021

(PDF – 1.56 Mo – 71 pages)